La Toussaint : un jour pour exprimer des souvenirs que rien ne peut effacer...

Même si le calendrier confère au 2 novembre le qualificatif de "jour des défunts", la tradition bien ancrée en chacun met les défunts à l'honneur dès le 1er novembre. Pourtant, ceux qui se rendent au cimetière un tel jour de bon matin, ont toujours une bonne raison de le faire

Comme un souvenir qui renaît. Au cimetière de Pointe-à-Pître ce lundi 1er novembre, les uns montent, les autres descendent. Fini le temps des nettoyages de tombes ou de reprise de peinture. Aujourd'hui, c'est le souvenir qui prédomine.

Parce que, en venant un tel matin, il y a souvent un souvenir, un sentiment, une émotion que l'on apporte avec soi. On est là pour quelqu'un qui n'est plus là mais avec lequel, c'est un rendez-vous que l'on ne saurait oublier.
Chacun y a son histoire. Et la pandémie a elle seule a créé beaucoup d'histoires en ces lieux. D'ailleurs, il n'est pas rare que cette visite du matin du 1er novembre, on la vive seul. Seul, parce que ce que l'on ressent est encore bien vivant.

©Guadeloupe

Dans ces lieux où les disparus reposent en paix, ils leur arrivent ausi d'entretenir des conversations que même la mort ne peut tarir. Bien sûr, plus tard, demain, il y aura ces autres visites, plus populaires, plus familiales, plus diverses, où les vivants viendront parler aux vivants de ceux qui ne sont plus et de tant d'autres choses encore. 


Dès ce lundi soir, les bougies et leur flamme diront que, malgré de plus en plus de défections dont la pandémie ne peut être tenue pour unique responsable, la tradition tient bon et ces jours sont encore ceux du souvenir du passage sur terre de ceux qui n'y sont plus. 


Et sur certaines tombes, un petit bouquet ici, une simple fleur là, une plaque réajustée et même une bougie qui s'éteint déjà, parleront de ces conversations du matin que des coeurs sont venus discrètement entretenir.