L’allocution d’Emmanuel Macron a suscité des réactions contrastées. Les activités et les loisirs des Français seront de plus en plus contrôlés. La jeunesse guadeloupéenne quant à elle, est mitigée face à l’extension de ces nouvelles restrictions.
Si on me le propose je ne dirai pas non
J’ai peur de développer des maladies louches.
Pour être libre il faut se faire vacciner
Ils nous forcent à le faire sans dire que c’est obligatoire.
Ces phrases résument le sentiment d’une partie de la jeunesse guadeloupéenne. La présentation du pass sanitaire à l’entrée des restaurants, bars, salles de cinémas et des centres commerciaux dès le mois d’août ne plait pas forcément, l’idée du vaccin non plus.
Se faire vacciner pour être libre ?
Pour Michelle, 24 ans, la vaccination n’est pas synonyme de liberté, au contraire : "Ils nous forcent à le faire sans dire que c’est obligatoire et ça réduit fortement mes libertés". Michelle n’a pas l’intention d’aller se faire vacciner. Comme beaucoup, l’argument avancé par la jeune femme est le manque de recul sur le vaccin : "Je trouve qu’il a été fait assez rapidement et le fait même de nous forcer ça me donne encore moins envie de le faire." nous explique-t-elle.
L’annonce d’Emmanuel Macron qui avait pour but d’encourager les Français à se faire vacciner a eu l’effet inverse sur Michelle. Elle est catégorique, aucune injection pour elle, même si cela signifie qu'elle devra renoncer à certaines activités ou les restreindre. "De façon générale avec un peu de recul, je ne fais pas ce genre de sortie, dans les centres commerciaux, au restaurant assez souvent".
Avec un test PCR par ci, par-là, je peux programmer mes activités et m’organiser."
A l’inverse de Michelle, Lana 18 ans pense qu’il faut être vacciné pour être libre et profiter pleinement de sa vie sociale. Cependant, ce n’est pas pour autant qu’elle approuve cette incitation à la vaccination.
Ce n’est pas normal ce sentiment d'être obligé de se faire vacciner pour vraiment vivre, mais on n'a pas le choix, il faut faire avec.
Cette adolescente résignée, pense à sa première dose mais reste réticente. Ce qui est sûr, c’est qu’elle souhaite à tout prix éviter les tests PCR et antigéniques à répétition pour ses nombreuses sorties à venir.
Les 12-17 ans moins concernés ?
Pour les 12-17 ans, le pass sanitaire sera rendu obligatoire à partir de fin août. Une tolérance qui, pour le moment, fait de la vaccination le cadet de leurs soucis.
Julie et Camille, 14 ans, ne sont pas emballées à l’idée de se faire vacciner. "Mes parents le sont déjà. Cela ne me tente pas trop mais s’il faut le faire, je le ferai. Mais ce n’est pas ma priorité." nous explique Camille.
Quant à Lufcaliscar, 15 ans, il compte un peu plus sur l’avis de ses parents pour sauter le pas. Cela n’enlève pas sa crainte face aux effets potentiels du vaccin. "Tout dépend de l’avis de mes parents mais je n’ai pas très envie de me faire vacciner. On ne sait pas ce qu’il y a dedans et à ce qu’il paraît ça fait mourir les gens. J’ai peur de développer des maladies bizarres." s'est-il confié.
Que ce soit pour Lufcaliscar ou les plus jeunes, la peur du vaccin et ses effets freine. Tandis que chez les plus âgés comme Lana ou Michelle, le risque d’être privé de toute vie sociale qui domine.
L’extension du pass sanitaire dans les centres commerciaux, les restaurants et les cafés a pour but de freiner la circulation du variant Delta, pourtant elle suscite chez les jeunes, une crainte certaine.