Depuis six ans, la structure, tour à tour, ouvre puis ferme ses portes. Pourtant, entre 2017 et 2020, des travaux de rénovation ont été réalisés pour un coût d’un million d’euros.
Le fonctionnement de l’équipement, géré par la communauté d’agglomération Grand Sud Caraibes, fait les frais d'un problème technique majeur qui n'est toujours pas réglé.
Conséquence, l’apprentissage de la natation, obligatoire dès le CP pour obtenir au collège le Brevet attestant du Savoir-nager, n’est pas assuré.
De quoi provoquer la colère de Prosper Congré, président du Cercle des Nageurs de la région de Basse-Terre.
Le président du CNRBT ne mâche pas ses mots, affirmant ne pas sentir "de volonté" des décideurs afin de trouver une solution pérenne.
Et insiste sur l'engagement des bénévoles autour de lui qui œuvrent afin d'avoir des structures agréées.
On a l'impression qu'on se heurte en permanence à un mur. Il n'y a aucun territoire en Outre-mer, aucun territoire dans l'Hexagone où il y a une piscine publique, seule dans un territoire, dans un bassin où il y a plus de 100 000 habitants, 40 000 élèves, qui reste fermée aussi longtemps. On a frappé à toutes les portes, Etat, Région, Département, Communauté d'agglomération, commune... On en est là... Aujourd'hui, il y a des rentrées partout sauf à la piscine de Rivière des Pères.
Prosper Congré, président du CNRBT
L'éducateur pointe également du doigt le déséquilibre qui existe depuis quelques années entre les enfants en Grande-Terre et en Côte-sous-le-Vent, disposant de piscines équipées et ceux du Sud Basse-Terre, privés de la structure.
Si les enfants apprennent à nager en mer, le club s'est désengagé de toute compétition.