"En France, cette menace est particulièrement forte dans les îles et en Outre-mer" et se renforce avec le changement climatique, poursuit le ministère.
Ces espèces animales et végétales, introduites par l'homme hors de leur milieu habituel, menacent la biodiversité, peuvent être porteuses de pathogènes et sont difficiles à éradiquer une fois installées. C'est le cas du ragondin, du frelon asiatique, de la jussie rampante, ou encore de la tourterelle turque en Guadeloupe et de la liane papillon à La Réunion.
Les espèces exotiques envahissantes parmi les coupables de la destruction de la nature
Le plan gouvernemental table sur "la prévention et l'action en amont", en sensibilisant les particuliers et les structures possédant des espèces exotiques envahissantes, avec l'élaboration de guides pratiques sur ces espèces, en renforçant les contrôles et en s'assurant "de la bonne application des dispositions législatives et réglementaires".
Un programme exceptionnel de 500 opérations "coup de poing" sera mis en place de 2022 à 2025. Il sera doté de 1,5 million d'euros la première année de la part du ministère pour lutter contre des espèces susceptibles de s'installer.
Un arrêté sera mis en consultation "afin de poser des restrictions au commerce, à la détention et au transport d'espèces comme le crabe bleu, la crassule de Helms, la moule Quagga ou encore le frelon oriental", précise le ministère.
Le rapport des experts de l'ONU sur la biodiversité (IPBES) de 2019 classe les espèces exotiques envahissantes parmi les cinq principaux coupables de la destruction de la nature, derrière l'utilisation des terres, l'exploitation directe des ressources, le changement climatique et la pollution.