Dans un communiqué de presse, le ministre du Tourisme, a annoncé, mi-mai que le carnaval de Sainte-Lucie sera accessible aux personnes non-vaccinées. Un volte-face des autorités qui, en décembre dernier, rejetaient cette possibilité. Seuls les carnavaliers vaccinés devaient pouvoir prendre part aux festivités.
Une décision dictée par une volonté de reprise économique
La nouvelle a été saluée par la fédération carnavalesque qui milite également pour un accès à tous. L'association avance des arguments, indiquant que le taux de vaccination étant stable, depuis le début de la campagne, de nombreux professionnels de santé n'imaginent pas une accélération dans les prochaines semaines.
Selon les responsables, les personnes désirant se faire vacciner le sont déjà et il apparaît inconsidéré pour la structure de "tenir en otage l'économie de l'île".
Autre argument avancé par la fédération carnavalesque, les mesures sanitaires qui seront mises en place lors des défilés et événements, preuves, avance-t-elle, de l'engagement des groupes. D'autant que des manifestations d'ampleur ont déjà lieu sur l'île.
Enfin, les carnavaliers affirment que 65% des participants des festivités seront des touristes qui devront justifier de tests négatifs ou d'un schéma vaccinal complet pour entrer sur le territoire. Ce qui, "réduit les risques pour la population locale" conclut la fédération.
Pour le gouvernement comme pour les groupes, il est temps de faire la transition entre la pandémie et un retour à la vie normale.
Le leader de l'opposition fustige la décision du gouvernement
Sauf que tout le monde ne l'entend pas de cette oreille. Le leader de l'opposition, Allan Chastenet a accusé le gouvernement de "mépris flagrant pour les professionnels de santé" après cette dernière annonce. Il reproche aux décideurs de ne pas avoir consulté l'Ordre des médecins et dentistes.
Justement, ces derniers sont également montés au créneau arguant du fait que bien que la pandémie ait été dure pour l'ensemble de la population, la reprise des festivités sonnerait le glas de la vaccination. Ils espèrent que le gouvernement reviendra sur sa décision.
Cela semble mal engagé car suite à l'annonce, le ministère du Tourisme a entrepris de promouvoir la tenue du carnaval 2022.