La résolution soumise par les Etats-Unis et l'Equateur, qui "exige une cessation immédiate de la violence, des activités criminelles et des atteintes aux droits humains", a été adoptée à l'unanimité des 15 Etats membres et reconduit pour une année les dispositions du texte voté par le Conseil le 21 octobre 2022.
Une autre résolution du 2 octobre dernier a généralisé un embargo sur des armes légères et des munitions.
Le texte adopté il y a un an prévoyait des sanctions (interdiction de voyage, gel des avoirs, embargo ciblé sur les armes) contre des bandes armées et leurs meneurs, accusés de "saper la paix, la stabilité et la sécurité d'Haïti et de la région".
Mais le seul criminel présumé visé depuis un an est Jimmy Cherizier, alias "Barbecue", "l'un des chefs de gangs les plus influents, qui dirige une alliance de bandes haïtiennes surnommée +la famille G9+ et ses alliés".
La résolution américano-équatorienne n'a pas ajouté de noms d'individus.
Le Conseil de sécurité avait donné le 2 octobre son feu vert à l'envoi en Haïti d'une mission multinationale menée par le Kenya pour épauler la police dépassée par les gangs, une "lueur d'espoir" selon le pays, dont le président Jovenel Moïse avait été assassiné en juillet 2021.
Viols utilisés comme armes de terreur, snipers sur les toits, personnes brûlées vives, enlèvements contre rançons... Alors que la violence des gangs qui contrôlent la majorité de la capitale Port-au-Prince ne cesse de s'aggraver, le Premier ministre Ariel Henry et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres réclamaient depuis octobre 2022 l'envoi d'une mission de soutien à la police.
Le 11 octobre, dans un entretien à l'AFP, le directeur de la police locale Frantz Elbé avait exprimé l'espoir que cette force multinationale aide ses services à lutter contre la "terreur généralisée" des gangs.