Le Département de la Guadeloupe n'a pas la main, pour satisfaire l'exigence des grévistes, quant à l'abrogation de la loi du 5 août 2021, instaurant l'obligation vaccinale des professionnels de secours et de santé, notamment.
En revanche, la collectivité avait initié, ces derniers mois, des négociations, au sein du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS), autour d'autres revendications des sapeurs-pompiers. Sur ces points, le dialogue social peut avancer.
Les propositions du Département
Dans un communiqué, daté de ce mardi 23 novembre 2021, le président du Département faisant fonction, Jean-Philippe Courtois et le président délégué du SDIS, Henry Angélique, réaffirment la proposition de protocole d’accord, faite le 6 octobre dernier, à l’intersyndicale, suite à sept réunions de négociation qui se sont tenues entre septembre et octobre. L'objectif est d'améliorer les conditions de travail des agents, y compris dans le contexte de crise sanitaire.
Ainsi, en réponse, au cahier de revendications déposé le 23 août 2021 par les syndicats du SDIS, la gouvernance de ce Service fait les propositions suivantes :
- La mise en place de tests PCR gratuits, à réaliser toutes les 72 heures, pour les sapeurs-pompiers ne souhaitant pas se faire vacciner ;
- La réalisation de tous les avancements 2021, des agents remplissant les conditions, avant le 31 décembre 2021 ;
- Le recrutement de sapeurs-pompiers, sans concours ;
- La mise en place d’un suivi psychologique du personnel, suite à la quatrième vague de l'épidémie de Covid-19 ;
- La création d’un groupe de travail, chargé de mener une réflexion sur le parc automobile (acquisitions, renouvellement et entretien) ;
- L’ouverture de processus de mobilité de certains grades.
Messieurs Courtois et Angélique entendent poursuivre le dialogue, "afin de garantir des conditions de travail optimales et sécurisées".
Le SDIS... et les autres ?
Le Collectif d'organisations en lutte contre l'obligation vaccinale et le pass sanitaire dénonce, dans un communiqué également d'aujourd'hui, la tentative des autorités de "dislocation de la plateforme de revendications, en séparant les pompiers des autres parties prenantes à ce combat, et en occultant tous les autres points de la plateforme de revendications, déposée le 2 septembre 2021".
Les militants disent "refuser le segmentation de la plateforme et du collectif de lutte".
Une sortie de crise qui apparait compliquée
A (re)voir le reportage de Laurence Baptiste-Salomon et Jean-Marie Mavounzy :