Le déploiement de la 5G, la 5ème génération du réseau de téléphonie mobile, s’accélère en Guadeloupe.

L’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques des Postes et de la distribution de la presse)  vient de lancer une consultation publique en vue de l’attribution des futures fréquences ; et en 1ère ligne ont retrouve les 6 groupes qui opèrent sur le bassin Atlantique 
Cette consultation publique est ouverte depuis le 2 Octobre jusqu’au 18 décembre 2020 Inclus.
La 5G offrira des capacités sans commune mesure avec les générations actuelles et permettra d’ouvrir des perspectives de développement dans des secteurs innovants comme la télémédecine ou encore l’autonomie des véhicules. En somme, l’environnement numérique de demain ou l’étalon sera plus que jamais le mégabit seconde :  Toujours plus et plus vite.

Les caractéristiques de la Guadeloupe 


En Guadeloupe la consommation de données a explosé depuis le déploiement de la 4G en 2017. +53% en 2019 et ce sont les clients 4G qui phagocytent une très grande part de ce volume... 83% des 100 000 Téraoctet (*) consommés en 2019 sur l’ensemble des territoires d’OM.

Alors si les réseaux actuels ont bien supporté cette augmentation du  trafic, singulièrement pendant le confinement, les fréquences actuelles ne le permettront plus à moyen terme. La 5G oui. Cette consultation constitue un pas de plus vers l’inéluctable. Elle devra éclairer l’autorité régulatrice en vue des futures attributions de fréquence.  Dans une première partie ces sont les enjeux et les besoins d’aménagement numérique du territoire, de concurrence et d’innovation qui sont interrogés. La partie suivante présente les caractéristiques des bandes de fréquences et pose la problématique des croisements avec nos voisins.  Enfin la dernière partie traite des modalités et conditions d’attribution.

Aucune référence pour l’heure aux enjeux sanitaires.


Pourtant les interrogations sont nombreuses quant aux conséquences sur la santé humaine et sur l’environnement des dispositifs relais, de ces antennes qui fleurissent un peu partout et qui émettent des ondes électromagnétiques dans les fréquences radio.
Un spécialiste des nouvelles technologies soulignait cependant que :

Dans tous les cas, il est bon de rappeler que l’Agence nationale des fréquences (ANFR) étudie l’exposition aux ondes électromagnétiques causée aussi bien par les antennes que par les appareils qui les utilisent, et que la 5G ne pourra être déployée sans son aval.
Les équipements 5G ne pourront donc pas dépasser les plafonds déjà définis pour les technologies que l’on utilise déjà au quotidien, comme Wi-Fi mais aussi les micro-ondes, lesquels s’étalent de 28 V/m à 87 V/m selon les fréquences utilisées.


Ecoutez aussi : Un rapport attendu sur les effets de la 5G sur la santé
 (*) Le téraoctet est un multiple de l'octet d'unité pour les informations numériques. Le préfixe tera représente la quatrième puissance de 1000, et signifie 10¹² dans le système international d'unités, et donc un téraoctet équivaut à un billion d'octets. Le symbole d'unité pour le téraoctet est TB.

Petit résumé sur la 5G :

3 atouts de la 5G : 

- 1er atout : sa capacité de téléchargement 10 fois plus élevée que la 4G. Un film de 800 MO prenant environ 40 secondes à être téléchargé grâce à la 4G n’en prendra plus qu’une avec la 5G.
- 2eme atout : la latence, qui correspond au temps que prend une donnée entre le moment où elle est envoyée et celui où elle est reçue. Ce temps de latence est divisé par 10 comparé à celui de la 4G. Ce qui permettra de grandes avancées en termes de technologie comme le pilotage autonome.
- 3ème atout : la densité. La 5G supporterait un très grand nombre de connexions simultanées. Multipliant par 10 le nombre d’objets connectés pouvant être connectés au même support simultanément.