Avec les années, ils se sont malheureusement habitués à voir venir s'échouer devant leurs habitations les algues brunes. Banc après banc, les sargasses viennent s'amonceler sur les rivages et, comme elles ne sont pas ramassées, ce sont ces accumulations qui génèrent le sulfure d’hydrogène (H2S), un gaz très nocif pour la santé.
Et cette situation, plusieurs communes de l'Archipel la connaissent en ce moment.
L'ARS souligne d'ailleurs que :
Actuellement le seuil d’information qui correspond à une concentration en H2S comprise entre 0,07 ppm et 1 ppm, est atteint sur de nombreux secteurs (Goyave / Sarcelle, Petit-Bourg / Pointe à Bacchus, Saine-Anne/Castain, Marie Galante/ Capesterre).
La situation peut évoluer et toucher d’autres communes dans les jours à venir.
Le seuil de pré-alerte (concentration comprise entre 1 et 5 ppm d’H2S) vient d’être franchi à la Désirade
Et lorsque l'on vit ou que l'on travaille sur ce littoral envahi par les sargasses, la vie vire vite au cauchemar, même si beaucoup se résignent. L'exemple de Petit-Bourg et de Goyave.
Le reportage de Marie-Line Plaisir et Olivier Duflo
Aux prises avec cette pollution particulièrement pour sa section Castaing, la commune de Sainte-Anne demande au Préfet que lui soit attribué un nouvel espace de stockage de sargasses, sur le territoire.
Cette deuxième zone d’épandage pourrait désengorger celle de l'Anse Du Belley déjà fortement saturée, soulageant ainsi, les résidents soumis aux nuisances olfactives.
Pour sa part, le Département a indiqué que :
Des interventions sont actuellement en cours au port de la Désirade, où il s’agit de garantir la continuité des rotations maritimes et de garantir l’accès aux professionnels de la mer. Il en est de même pour le port de pêche et de passagers de Terre-de-Bas. Le Département intervient, en outre, pour l’enlèvement des sargasses dans les ports de pêche de l’anse Dumont au Gosier, de Sainte-Marie (Capesterre-Belle-Eau) et de Capesterre de Marie-Galante.
Ces ports sont actuellement dégagés et une surveillance permanente est maintenue, afin de pouvoir répondre rapidement à d’éventuels échouements