Le diabète, une maladie qui n'épargne personne

Jeune ou vieux, femme ou homme, mince ou en surpoids, chacun de nous peut contracter le diabète. Mais il est possible de bien vivre avec cette maladie chronique, avec un traitement adapté et une bonne hygiène de vie. Cela s'apprend ! Des malades et leurs proches témoignent.

Une journée dédiée à l'information du grand public

C'est, ce 14 novembre, la 29ème Journée mondiale du diabète. Un évènement qui donne lieu à des campagnes d'information dans plus de 160 pays.

Cette maladie est provoquée par un trouble du métabolisme des glucides et est caractérisée par un taux anormalement élevé de sucre, dans le sang, en permanence ; le corps peine à assimiler, utiliser et du stocker les sucres apportés par l’alimentation.
Il en existe trois types : le diabète de type 1 (DT1 : diabète de l’enfant, l’adolescent et du jeune adulte), le diabète de type 2 (DT2 : diabète de la maturité) et le diabète gestationnel (qui concerne les femmes enceintes).
L'obésité et le manque d'activité physique peuvent en être des déclencheurs. 

Le diabète progresse, dans le monde et touche toutes les tranches de la population, sans distinction de sexe, d'âge, de corpulence, de niveau social, ou encore de situation géographique.
A noter, tout de même, que les territoires d'Outre-mer sont davantage touchés que l'Hexagone. 9% des Guadeloupéens suivent un traitement pharmacologique, contre 5% dans l’hexagone ; ce qui représente 34.500 patients, dans l'archipel.
 

Les enfants DT1

Axel vit au Gosier. A 14 ans, il est en seconde, au lycée du "Jardin d’Essai", aux Abymes. Cela fait 11 ans qu’il souffre d’un diabète de type 1. Il était donc tout petit quand il a été diagnostiqué. Axel s’est longtemps servi d’un stylo à insuline. Il est passé, il y a 3 ans, à la pompe à insuline. Peggy Robert a recueilli son témoignage :

AXEL / témoignage lycéen diabétique


Pour les parents, le diagnostic est toujours synonyme de coup de massue. L'exemple de Céline, la maman d’un adolescent de 12 ans atteint de diabète de type 1. Elle a appris, il y a à peine 3 mois, que son fils est diabétique. Elle a expliqué, à Peggy Robert, comment elle organise le quotidien, les repas, les activités sportives, les sorties :

Céline / témoignage maman d'un jeune diabétique


L’association Ti Suk, créée en 2017, se met au service des enfants diabétiques insulino-dépendants, dits de type 1 (DT1) et de leur famille.
Ses membres favorisent l'entraide, l'écoute et le partage, lors de rencontres diverses, notamment thérapeutiques.

C'est ainsi qu'un atelier artistique, de production de dessins, peintures et autres collages, a été organisé, durant la semaine. Leurs oeuvres seront exposées, aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale du diabète.
Paul Henri SCHOL et Christian Danquin sont allés à leur rencontre :
©Guadeloupe La 1ère - Paul-Henri SCHOL et Christian Danquin

C'est au complexe Cinestar des Abymes que les productions des enfants seront présentées au grand public, ce samedi, lors de la projection du film documentaire de Vanessa Gauthier, autour des enfant DT1, "Pour quelques barres de chocolat" (Prix du jury du festival Talents de patients 2016) et de la conférence-débat qui doit suivre. Rendez-vous est donné à 16h30.
Affiche du film "Pour quelques barres de chocolat"

Les signes à surveiller chez l'enfant
Chez l’enfant, le diabète est dû à la disparition définitive et totale de l’insuline. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune, dont la cause n’est pas très bien identifiée. L’absence d’insuline provoque une élévation du taux de glucose dans le sang : c’est l’hyperglycémie.
Pour compenser, la personne ayant un diabète de type 1 doit s’injecter de l’insuline, plusieurs fois par jour, afin de réguler sa glycémie.

Les signes du diabète :
  • Envie d’uriner fréquente (polyurie) / réapparition du « pipi au lit »
  • Fatigue
  • Soif excessive (polydipsie)
  • Perte de poids
  • Grand appétit
  • Vision floue
  • Vomissement et mal au ventre
  • Haleine "pomme verte"
  • Troubles de la conscience (coma)
Le diabète chez l’enfant, en Guadeloupe

L’incidence du diabète de type 1 a doublé, en 15 ans, dans notre département, chez les jeunes de moins de 16 ans. Chaque année, environ 15 nouveaux cas de diabète de type 1 sont diagnostiqués aux urgences pédiatriques de Guadeloupe et des îles du Nord et, ce, chez des enfants de plus en plus jeunes (dès 1 an).
Le diagnostic est souvent tardif, du fait du manque d'information, sur cette maladie, de la population mais aussi des professionnels de santé ; et ce retard au diagnostic peut s’avérer très grave (mortalité non négligeable).

Dr Laurence RULQUIN, pédiatre, diabétologue au CHUG et présidente de Ti Suk

  

Vivre avec le Diabète, une fois adulte

Larissa Daubin-Londas est mariée et mère d'une adolescente de 13 ans. Elle vit au Lamentin.
Elle a découvert son diabète à l'âge que sa fille a aujourd'hui, il y a 21 ans, alors qu'un premier diagnostic révélait une simple infection urinaire. Cette erreur a été lourde de conséquences, car le diabète continuait de nuire à sa santé et les symptômes sont devenus de plus en plus sévères. Au moment de la découverte, elle ne pesait plus que 32 kilos et commençait à perdre la vue.
Cette expérience a été très marquante, pour elle, mais grâce au soutien de sa famille, très présente dans sa vie, elle a retrouvé le moral.
Aujourd'hui, elle s'est construit un fort caractère et croque la vie à pleines dents. Elle est très active et impliquée dans la vie culturelle et sportive. Elle aime les plaisirs de la vie et les bons repas au restaurant. Elle sait ce que signifie "bien manger".
Larissa surveille beaucoup ses glycémies, grâce à un capteur, qui lui évite de se piquer le bout des doigts. Pour l'insuline, la jeune femme possède une pompe, qui lui permet de continuer à être libre dans ses activités quotidiennes.
Fabrice Troupé et Jean-Marie Firpion l'ont rencontrée. Voici son portrait :