À l’époque, certains avaient parlé de problèmes logistiques. D’autres avaient évoqué des pressions exercées. Finalement, personne n’a jamais eu le fin mot de l’histoire sur les raisons de l’annulation de cette conférence sur l’eau organisée par l'Université des Antilles. Aujourd’hui, le sujet refait surface. Des experts indépendants mandatés par le conseil des droits de l’homme l’évoquent dans un communiqué, exprimant leur inquiétude. Selon eux, il s’agirait d’une censure visant à faire taire les voix critiques, y compris celles des défenseurs des droits humains, des lanceurs d'alerte et des scientifiques.
Garantir l'accès à l'eau potable en Guadeloupe
Dans ce même communiqué, ils dressent un sombre tableau de la crise de l’eau : réseau vétuste, canalisations en mauvais état, fuites permanentes, stations d'épuration défectueuses, et logiciel de facturation défaillant… Tout cela, serait l’héritage de décennies de négligence de l’Etat, des collectivités locales et des opérateurs privés. Enfin, les experts estiment que les coupures fréquentes sur le réseau peuvent gravement polluer l’eau. Selon eux, les substances nocives s'infiltrent là où il y a des fuites, surtout, quand il n'y a plus de pression dans les canalisations. Une théorie rejetée par le gouvernement français qui pointe un manque de preuve. La France qui est appelée une nouvelle à fois, à garantir l’accès à l’eau potable en Guadeloupe.
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