Le gouvernement va relever, de plusieurs dizaines d'euros, les plafonds de remboursements des frais de mission des fonctionnaires d'Etat, selon un arrêté paru hier (jeudi 21 septembre 2023) au Journal officiel. Celui-ci confirme, trois mois après, une annonce gouvernementale faite en juin dernier, visant à amortir le choc de l'inflation, pour ces agents.
Les nuitées mieux remboursées
Fixé à 70 euros par un arrêté daté de 2006, le remboursement des frais d'hébergement passe à 90 euros, pour les agents civils de la fonction publique d'Etat, qui compte au total 2,5 millions d'agents, dont 310.000 militaires environ.
Le remboursement pourra aller jusqu'à 120 euros, pour les missions réalisées dans la métropole du Grand Paris, contre 90 euros jusqu'ici ; il pourra même atteindre 140 euros, dans Paris intra-muros (contre 110 euros jusqu'alors).
En Outre-mer, le remboursement des nuitées sera également augmenté, de 30 à 50 euros par rapport aux sommes qui prévalaient depuis 2006.
Idem pour les frais de bouche
La compensation des frais de bouche est également revue à la hausse : elle passe de 17,5 à 20 euros, en Outre-mer et dans l’Hexagone, et même de 21 à 24 euros en Nouvelle-Calédonie, à Wallis-et-Futuna et en Polynésie française.
Tous ces relèvements des plafonds de remboursements entreront en vigueur au lendemain de la publication de l'arrêté, c'est-à-dire dès ce vendredi.
Des primes également, pour amortir le choc de l’inflation
Les 5,5 millions d'agents publics ont aussi bénéficié d'une augmentation générale de 1,5%, durant la période des grandes vacances scolaires.
Les agents des fonctions publiques d'Etat et hospitalière gagnant moins de 3.250 euros bruts par mois toucheront, eux, une prime forfaitaire de 300 à 800 euros par mois.
Dans la fonction publique territoriale (2 millions d'agents), les collectivités qui le souhaitent pourront également verser cette prime.