Le harcèlement au cœur des discussions dans l'Académie de Guadeloupe

Une enseignante formatrice est de passage en Guadeloupe pour faire connaitre une méthode pour lutter contre le harcèlement scolaire qui a fait ses preuves.

Le rectorat présentait sa nouvelle action de lutte contre le harcèlement scolaire ce mardi matin (30 janvier) au Macte : la "Méthode de la Préoccupation Partagée" (MPP) a ainsi été dévoilée.

L’enjeu pour l’Académie est de prévenir, traiter rapidement et de façon efficace les situations de harcèlement scolaire, en accompagnant la victime et son harceleur. C'est pour cela que 300 personnels seront formés à la MPP. Parmi eux, des chefs d’établissement, inspecteurs, directeurs d’école, psychologues, CPE, équipiers académiques mobiles de sécurité, assistants sociaux, infirmiers, conseillers pédagogiques, etc. 

Le but de cette méthode éducative est de les aider à casser effet de groupe propre au harcèlement. 

Redonner de la valeur à l'élève

Cette méthode vise à outiller les personnels pour une prise en charge efficace des situations. Le but est d’accompagner la victime, de la soutenir et de travailler avec les intimidateurs afin de les faire changer de posture.

Concrètement, un élève vient nous voir en disant qu’il est cible de harcèlement. On le reçoit, on l’accueille. On prend un entretien et on prend tout le temps dont il a besoin pour écouter ce qui se passe pour lui... Et ensuite une fois qu’on a la liste de tous les initimidateurs, de tous les élèves qui sont impliqués, on les reçoit pour des entretiens très court. On a une temporalité qui est assez courte.

Caroline GERMAIN Formatrice missionnée par le centre RESIS Ressources et d’Etudes Systémiques contre les Intimidations Scolaires

Petit à petit, cette méthode permet aux élèves impliqués d'arriver à parler de la situation et de faire des propositions. 

Dans 88 % des cas, c’est le résultat pour l’instant en France. Ces dernières années, nous avons 88 % de réussite signifiant que les brimades ont complètement arrêté au bout de 15 jours, voire trois semaines. Il reste 12 %, cela ne nous a pas échappé donc là le relais est donné. Parfois, la méthode échoue. Il faut être capable de le reconnaître et on passe le relais à la direction de l’établissement qui met en place le protocole habituel. Caroline Germain, Formatrice missionnée par le centre RESIS Ressources et d’Etudes Systémiques contre les Intimidations Scolaires

Caroline Germain, Formatrice missionnée par le centre RESIS Ressources et d’Etudes Systémiques contre les Intimidations Scolaires