Au milieu de ce paysage naturel, des adultes et des enfants, souvent plus habitués aux escaliers d'immeuble qu'à arpenter des terres en culture. Et pourtant, c'est bien là où ils se trouvent ce dimanche.
Les associations organisatrices de l'évènement n'ont pas simplement voulu leur venir en aide mais ont pris à la lettre le principe prêté à Mao Tsé Toung : "Si vous donnez un poisson à un pauvre, il mangera un jour; mais si vous lui apprenez à pêcher, il mangera tous les jours."
Ici, il ne s'agissait pas de poisson mais de kamanniok. Chacun était invité à découvrir sa culture, à apprendre à le planter et surtout, à apprendre à le récolter.
Et derrière un acte solidaire peuvent se cacher de nombreux autres. Ainsi, pour Yohann Marbot, formateur au Greta, il s'agissait aussi de joindre l'utile à l'agréable en complétant la formation de ses stagiaires
Dans ce champs de kamannioks, plantés ou récoltés, l'association "SOS Sans abris 971" qui s'illustre déjà dans les quartiers populaires urbains en venant en aide aux plus démunis, donne aussi un nouveau visage à la solidarité en Guadeloupe.
Et en retournant dans leurs contextes habituels, tous les bénéficiaires de l'opération, à quelque titre qu'ils aient été ce dimanche à Goyave, ont aussi gagner une importante denrée qui ne se mesure pas : la confiance en eux-mêmes et en leur avenir.