A l'occasion du 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le mouvement Koumbit Fanm Karayib lance un appel pour mettre fin aux inégalités entre les femmes et les hommes et que cessent les violences dont elles sont victimes.
La journée internationale des droits des femmes... Inégalités, stéréotypes, discriminations, violences, il y a encore beaucoup de progrès à réaliser dans nos sociétés.
La crise sanitaire a aggravé de nombreuses situations
Le quotidien de la moitié de l’humanité continue d’être en partie conditionné par le genre. Masculin ou féminin, il n’y a pas qu’en matière de conjugaison que cela change la donne, et les accords. C’est aujourd’hui, 8 mars, la journée internationale des droits des femmes. Des droits qui progressent, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. En particulier dans nos sociétés.
Le déséquilibre structurel et sociétal qui structure en grande partie la place des femmes dans la société et les rapports entre hommes et femmes est bien réel. Une situation encore dégradée depuis un an, avec la crise sanitaire. En 2020, la crise de la Covid-19 a montré que les femmes étaient surexposées aux violences physiques, sexuelles et morales.
La Guadeloupe et la Martinique, particulièrement touchées
Le Koumbit Fanm Karayib est un mouvement de femmes ancrées en Guadeloupe et en Martinique, réunies depuis 2020 pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Leur engagement porte sur la justice sociale, autour des valeurs de sororité, de solidarité, d’écoféminisme, de bienveillance pour une société plus égalitaire. Les membres du mouvement souhaitent proposer un "nouveau projet de société, à travers diverses actions visant à intégrer les perspectives féministes et écoféministes, ainsi que les particularités des conditions d’existence des femmes, dans les décisions politiques, culturelles, sociales et économiques de nos pays".
Stéphanie Mulot, présidente du Koumbit Fanm Karayib
Dans un communiqué, le collectif rappelle que les îles soeurs sont particulièrement touchées par les faits de harcèlements et violences faites aux femmes, dites violences de genre, qui touchent tous les milieux.
30,6% de femmes en Guadeloupe et 27,5 % en Martinique subissent des violences au travail (19,8% dans l’Hexagone). 18,9% de femmes en Guadeloupe et 17,7% en Martinique vivent des violences au sein du couple (5,4% dans l’Hexagone), selon l’enquête VIRAGE de l’Institut national d'études démographiques .