Le LKP annonce une mobilisation générale, à compter du 15 novembre

Conférence de presse du LKP - 12/11/2021
Comme un air de déjà vu : les acteurs du LKP face à la presse, dans le hall du Palais de la mutualité, à Pointe-à-Pitre. Les leaders syndicaux ont annoncé leur intention de mener une vaste mobilisation, à compter du 15 novembre. Ils dénoncent l'application de l'obligation vaccinale, mais pas que...

Ils étaient tous là, ou presque, les leaders syndicaux impliqués dans le "Lyannaj Kont Pwofitasyon" (LKP).
Une image qui rappelle une page tourmentée de l'histoire de la Guadeloupe, à savoir la grève générale de 2009, qui a paralysé l'archipel durant 44 jours.

L'annonce d'une mobilisation générale

Ce vendredi 12 novembre 2021, les membres du LKP étaient en conférence de presse, au sein de leur QG : le palais de la Mutualité de Pointe-à-Pitre. Il s'agissait, pour eux, d'informer la population de leur intention de mener une grève illimitée, à compter du lundi 15 novembre 2021.

Cette date correspond à la fin de l'état d'urgence sanitaire, en Guadeloupe. Dès lors, plus rien ne justifiera le report de l'application de l'obligation vaccinale, dans les établissements concernés.

Ils sont des centaines, d'ores et déjà, à avoir été suspendus de leurs fonctions, parce qu'ils ne se sont pas pliés à cette mesure. D'autres reçoivent, au fur et à mesure, leur lettre de mise en demeure de se soumettre à la loi du 5 août 2021, qui les oblige à se faire vacciner, dans le respect de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pandémie qui gangrène le monde depuis septembre 2019.

Les travailleurs visés, qui refusent les injections contre la Covid-19, se retrouvent moins bien lotis que les chômeurs, car privés de tous moyens de subsistance, selon Mahité Hubert M'Toumo. La secrétaire générale de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) et membre du LKP dénonce le fait que parallèlement aux suspensions de contrats, des services hospitaliers et de santé sont fermés, au détriment des patients du territoire.
Elle estime donc que la population entière doit se mobiliser, pour que la France respecte la "liberté des Guadeloupéens".

Mahité Hubert M'Toumo, secrétaire générale de l'UGTG ©Christian Danquin - Guadeloupe La 1ère

Outre l'obligation vaccinale, les syndicats entendent dénoncer foule d'autres problématiques qui concernent le territoire, qu'elles soient sanitaires, environnementales, économiques, sociétales, dans le domaine de l'éducation, ou encore concernant la sécurité.


Echec des échanges entre direction et employés du SDIS

Les acteurs du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) sont aussi concernés par l'obligation vaccinale.

Suite au préavis d’une intersyndicale prenant effet le l15 novembre, la gouvernance de cet organisme a reçu, ce vendredi, une délégation de sapeurs-pompiers... en vain.
Cette réunion, la septième autour de cette loi du 5 août, a tourné court. Après 1 heure 30 de discussion, les représentants syndicaux ont quitté la salle.

Pour autant, la direction du SDIS informe, dans un communiqué, que "afin d’assurer la continuité du service public, tout en respectant le droit de grève, un arrêté portant mise en place d’un service minimum au SDIS et ce, à compter du 15 novembre 2021, a été signé par Monsieur le préfet de la région Guadeloupe et Monsieur le président du CASDIS".