Créée en 1999, la rubrique Conseils aux voyageurs du ministère des Affaires étrangères permet de s’informer dans la perspective d’un déplacement à l’étranger. Dans une note du 3 juillet, certifiée toujours valide le 31 juillet 2023, une mise en garde est faite concernant la "dégradation sécuritaire" à Sainte-Lucie.
Il y est indiqué que "la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader à Sainte-Lucie. Il est observé une augmentation sensible du taux d’homicides et du niveau de violence dans toute l’ile, y compris dans des endroits habituellement paisibles et fréquentés par des touristes et des expatriés.
Les actes de violence par armes à feu et la délinquance urbaine sont en augmentation. Des actes d’agressions sexuelles, y compris sur des touristes, sont également rapportés. Les fusillades et règlements de compte meurtriers se multiplient depuis le début de l’année, à Vieux Fort (dans le sud de l’île), mais aussi à Castries, à Gros Islet et dans plusieurs autres villes du pays jusque-là réputées sûres. L’ensemble de l’île est désormais touché par la criminalité.
Il convient de faire preuve de vigilance en tous lieux et en toutes circonstances, et d’éviter de circuler à pied la nuit, tout particulièrement dans les centres urbains ou dans les quartiers réputés à risques. Il est recommandé d’éviter certaines zones isolées (dans la partie nord de l’île, à Castries ou dans les quartiers défavorisés des villes), et de se renseigner avant de se rendre dans des lieux moins touristiques.
Des agressions physiques violentes sur des touristes et des ressortissants étrangers ont eu lieu de manière répétée et en plein jour au Mont Pimard (près de la plage de Reduit à Gros Islet). Il est donc fortement recommandé de ne pas se rendre seul dans cette zone".
Lors d'une conférence de presse, le Premier ministre de Sainte-Lucie a fait part de ses craintes concernant les conséquences que pourraient avoir ces recommandations du ministère des Affaires étrangères français. Philip J. Pierre craint la perception à l'échelle internationale de tels propos.
Récemment, il avait déjà exprimé son inquiétude sur la façon dont les crimes étaient évoqués dans les médias locaux. L'élu avait insisté sur la nécessité de traiter les faits divers avec prudence.
Face à l'impact que pourrait avoir les recommadations de l'Etat français, Philip J. Pierre a renouvelé sa demande aux chaînes, radios et journaux locaux. Il a également souligné qu'il fallait que Sainte-Lucie conserve une image positive.