Le racoon, de plus en plus envahissant, proie des chasseurs et met apprécié

Le racoon, de plus en plus envahissant, proie des chasseurs et met apprécié ©Rudy Rilcy - Guadeloupe La 1ère
De l’animal protégé et admiré au Parc zoologique de la Guadeloupe, le Raton laveur, dit "racoon" en créole, est désormais classé "espèces exotiques envahissantes". Il prolifère dans l’archipel, au point de gêner une tranche de la population. D’autres le chassent et s’en délectent.

Le raton laveur, dit "racoon" en Guadeloupe, est de plus en plus considéré comme un nuisible, localement. Depuis 2020, il est même officiellement classé parmi les "espèces exotiques envahissantes", après une période où il était une espèce protégée.

Il n’est plus rare de croiser la route de ce mammifère omnivore, d’habitude nocturne et discret. Alors que son nombre augmente, il a quitté les zones boisées et a atteint les bourgs, jusqu’à être envahissant.

Son erreur est de se frotter d’un peu trop près aux humains et à leurs centres d’intérêt. En effet, ces animaux s’attaquent aux poules, aux cultures vivrières, pénètrent dans les habitations et se servent, attirés par tout ce qui s’y trouve (objets, nourriture, etc.).

Je regarde, je vois un gros racoon qui est dans la maison, il est en train de se servir, sans peur. Je me suis dit : mais c’est pas possible ! (...) Il passe tous les jours.

Jacques Viloin, propriétaire d’une maison squattée par un racoon à Anse-Bertrand

Par ce type de comportement, ils se font de plus en plus d’ennemis, au sein de la population.
Le Racoon est un prédateur dont il faut se prémunir pour les éleveurs.

Ce n’est pas agréable de voir le racoon venir et manger vos bêtes. N’empêchent, il fait aussi partie de la nature, il faut qu’il vive aussi !

Yves Xavir, éleveur de poules

Certains installent des pièges. C’est le cas de Thomas, qui n’a pas souhaité montrer son visage :

Il dévaste tout. Si vous mettez le piège dans votre jardin, où vous cultivez des ignames ou des patates, il faut que la chaine soit courte. Si vous mettez une chaine de deux mètres, ce sont deux mètres où vous n’aurez plus rien !

Thomas, chasseur de racoon

Ils sont aussi en danger de mort, parce que leur chair est fortement appréciée. Les voilà donc proies des chasseurs, qui alimentent des tables qui ne font pas trop parler d’elles.

Manger un bon raton laveur bien cuit, avec les ingrédients qu’il faut et avec les ingrédients du pays, ça donne le plaisir de pouvoir observer et de le manger !

Sonia, cuisinière

Thomas estime qu’une cinquantaine de racoons ont été capturés, dans sa zone de chasse, depuis le début de l’année.