Les coupures d’eau continuent de faire la Une de l'actualité et sont une problématique du quotidien de nombreux Guadeloupéens. Cette fois, c'est à Gourbeyre que des citoyens se sont mobilisés pour dire leur colère face aux coupures répétées, dans la commune.
26 jours sans le précieux liquide
Qu'ils habitent à Bisdary, Rivière Sens, Champfleury, Grande savane, Saint-Charles ou le bourg de Gourbeyre, tous déplorent les robinets à sec...
Dès 8 heures, ce samedi matin, sur la place de Rivière Sens, ils étaient ainsi plusieurs dizaines, pancartes à la main, afin de crier leur mécontentement et leur ras-le-bol face à la situation.
Certains sont sans eau depuis 26 jours. Des conditions difficiles, d'autant plus que les propositions faites par les autorités compétentes ne semblent pas les satisfaire. Selon Guillaume, l'un des instigateurs de la manifestation de ce 19 février, après une rencontre avec la municipalité et le SMGEAG, le Syndicat mixte de gestion de l'eau et de l'assainissement de Guadeloupe, hier, la vétusté du réseau dans la commune ne permet pas d'envisager de solution pérenne rapide.
Pour ces usagers privés du précieux liquide, le manque de communication des services de la municipalité ajoute aux difficultés. Marguerite Civis, présidente de l'association DESIREE, Défense des citoyens et développement qui milite pour la fin des coupures d'eau depuis 5 ans, "devoir se battre ne serait-ce que pour avoir un communiqué" annonçant les coupures est une aberration.
Le manque d'eau associé aux factures mirobolantes, la coupe est pleine.
La municipalité se défend tant bien que mal. Claude Emond, maire de Gourbeyre, était également sur place, ce matin, afin de superviser la distribution de packs d'eau. Il a mis en place plusieurs mesures pour pallier les coupures que subissent les citoyens, comme l'installation de citernes remplies par les pompiers, mais il est conscient et compréhensif, face au mécontentement des usagers. Toutefois, il l'assure, tout est fait pour rétablir la situation.