Le récit des circonstances du martyr d'Alain Célini devant les Assises de la Guadeloupe

Au troisième jour du procès de Florence Gérémy et Laurent Blocail, c'est la principale accusée elle-même qui était à la barre ce matin. L'heure d'une explication sur les actes commis sur la personne d'Alain Célini, explication souvent hésitante et même, ponctuée de silences

Ce matin, Florence Gérémy a été appelée à la barre pour expliquer à la Cour et devant une salle comble sa version des faits. Vêtue d’un jean bleu foncé et d’une veste noire, elle va livrer dans un premier temps une version très édulcorée. Les coups de pelles:

Les coups de pelles : oui j’en ai donné plusieurs mais j’étais en colère.
L’alcali, c’était pour nettoyer le sang.
Le scotch: je l’ai juste utilisé pour lier les pieds d’Alain Célini. Autour du visage, non, ce n’est pas moi.

Poussé dans ses retranchements par les avocats des partie civiles et l’avocate générale, Florence Gérémy va éluder à de nombreuses reprises

« Cela fait trois ans, je ne me souviens plus, je ne sais pas, je ne souhaite pas répondre à cette question»

Une attitude, une stratégie diront certains, qui va se fissurer grâce à Maitre Babacar Diallo. L’un des deux avocats de la défense va alors demander la diffusion sur écran géant de la photo du crâne d’Alain Célini, celle où l’on distingue les 4 tours de scotch noir. 

Une photo que Florence Gérémy va s’avérer incapable de regarder. Tremblante et en pleurs, elle va finalement craquer et demander pardon à la famille Celini.

Pas sur que cela suffise à convaincre les jury d’autant que la présidente de la Cour a indiqué que la question de la préméditation leur sera posé