Le Sars-Cov-2, un accélérateur d’aggravation des autres pathologies

Le dernier point Covid fait état d’une circulation du virus certes décroissante, mais toujours très active, en Guadeloupe. Dans ce contexte, on apprend le rôle de catalyseur du Sars-Cov-2, facteur de dégradation de l’état de santé général. Un tiers des patients hospitalisés le sont en réalité pour traiter d’autres affections qui ont empiré.

Le dernier point de situation Covid de la préfecture et de l’Agence régionale de santé de la Guadeloupe fait état d’une circulation toujours très importante du virus, même si la lente décroissance se poursuit.

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Le nombre de personnes admises à l’hôpital diminue.
Mercredi dernier, le 13 avril, 5 personnes ayant contracté la maladie étaient hospitalisées en réanimation et 32 en médecine.

Ce qui nous amène à une récente étude asiatique, émanant de chercheur de l’université de Hong Kong, qui tend à démontrer que la Covid-19 dégrade l’état de santé des personnes souffrant d’une autre affection. Un tiers des patients hospitalisés avec le virus sont, en réalité, à l’hôpital pour traiter une autre pathologie.

Un catalyseur vers l'hospitalisation

Ainsi, le coronavirus pourrait être le catalyseur vers l’hospitalisation et même vers la mort.

Depuis le début de la pandémie, il y a eu douze fois plus d’hospitalisation pour des maladies respiratoire, neuf fois plus pour des dommages cérébraux, cinq fois plus pour des pathologies des reins et des infections des os, quatre fois plus pour des accidents vasculaires cérébraux et des problèmes neurologiques. Les dysfonctionnements du pancréas ont triplé et le nombre d’infarctus a doublé.
De quoi donner le tournis.

La Covid-19 aggrave ces pathologies, accélère les hospitalisations et peut aller jusqu’à multiplier par 20 les risques de décès, pour certaines pathologies.

Les scientifiques Hongkongais ont passé au crible les données de santé de plus de 400.000 patients britanniques.

Le Sars-Cov-2, dans sa forme sévère, entraine une dégradation générale de l’Etat de santé et, notamment, du système immunitaire, pouvant aussi faciliter le développement de certains cancers ou d’infections bactériennes.

La plupart de ces excès d’hospitalisation et de décès a été observée dans les mois qui suivent l’infection. Mais, même après 6 mois, le risque reste élevé, selon certaines pathologies.

De quoi amener les auteurs de l’étude à dire qu’en matière de santé publique, il faut aujourd’hui allouer des moyens supplémentaires, pour prévenir et traiter les complications liées à la Covid-19.