Pourquoi un tel désintérêt pour cette campagne du second tour de la présidentielle ? Sur le terrain les états major locaux des deux candidats finalistes n’arrivent pas jusqu’ici à faire le plein des meetings publics, que ce soit chez Emmanuel Macron ou Marine Le Pen.
Guadeloupe Unie Responsable et Solidaire, mise sur les têtes d’affiches. Les élus qui s’investissent sur les réseaux sociaux principalement pour vanter le bilan du président candidat et souligner les points de son programme pour la Guadeloupe.
Pour Le Rassemblement National, depuis plusieurs jours Rudy Tolassy, le délégué départemental est lui-même dans la bataille. Il a sillonné la Grande Terre, il s’intéresse au nord Basse-Terre, à grand renfort de sono. Il n’hésite pas à aller au contact des électeurs.
L’enjeu local est de taille. Il y a l’abstention qui risque de s’inviter, pour ce second tour aussi, dans le débat.
Preuve d’un désintérêt grandissant pour la chose politique. Mais il y a aussi l’influence et la composition de l’échiquier politique local sérieusement déstabilisée.
Les grandes formations politiques locales ont été fragilisées.
Pour le maître de conférences en droit, Didier Destouches, cette campagne électorale est disruptive. On le sait, toutes choses à caractère "disruptif", crée une nouveauté, un inédit. En la matière, cette campagne électorale comme d'ailleurs cette élection présidentielle sont en rupture avec tous les précédents et est porte en soi cette définition du disruptif que Didier Destouches explique ainsi :
Didier Destouches
Et le début de la réponse à cette analyse se vivra dans les bureaux de vote de l'Archipel samedi. On saura alors, si les électeurs se sont ou non déplacés pour se rendre aux urnes