Les adaptations du monde du travail à la pandémie

L’épidémie de Covid et les mesures adoptées pour limiter la propagation du coronavirus ont eu des répercussions majeures dans le monde du travail. Majeurs et différentes, selon les secteurs d’activité. Quand certaines ont eu recours au télétravail, d'autres ont dû continuer à exercer en présentiel

En Guadeloupe, 1 actif sur 5 exerce l’un de ces 35 « métiers-clés », les « métiers de 1ère ligne » comme disent les anglo-saxons.
Infirmier, caissière, chauffeur livreur, dentiste ou agent de nettoyage ou de sécurité. En Guadeloupe, près de 26 500 personnes exercent un des 35 métiers clés essentiels aux besoins de la population.
Catégorie la plus exposées au virus, les professions regroupées dans la sphère hospitalière : 6 500 emplois au total, dont une majorité de bas salaires, et pratiquement 80% de femmes.

En dehors de la sphère hospitalière, de nombreux travailleurs-clés sont également au contact quotidien avec des patients ou des personnes fragiles. Les professionnels de santé libéraux et les aides à domicile ou auxiliaires de vie : 6 700 actifs au total dont, là encore, une majorité d’emplois peu qualifiés et une sur-représentation des femmes.

Au-delà de ces deux groupes à dominante médicale ou paramédicale, d’autres professions ne peuvent suspendre leur activité ni l’exercer à distance. Ces professionnels sont souvent exposés aux contaminations dans leur activité quotidienne en raison des contacts avec d’autres personnes. Ils sont, par exemple bouchers, boulangers, chauffeurs de bus, agents de propreté... Cette troisième sphère regroupe plus de 9 000 personnes, dont 3 340 employés dans les commerces dits « essentiels ». Auxquels il convient d’ajouter quelques 4 200 travailleurs clés un peu moins directement exposés au virus : forces de l’ordre, chauffeurs-livreurs ou encore facteurs.

Au total donc, 26 500 femmes et hommes, en 1ère ligne dans cette crise sanitaire. Avec des taux de vaccination extrêmement différenciés selon les catégories d’emplois.