Les ambulanciers privés font entendre leur voix auprès du gouvernement.

Ambulancières en service
La profession est encore méconnue et a du mal à se développer. il y a en Guadeloupe un besoin en personnel mais le recrutement est difficile à cause de certaines contraintes administratives. La profession se mobilise pour mieux se faire reconnaître et surtout, susciter des vocations d'ambulanciers

Depuis le 1er juillet 2022, date d’entrée en vigueur de la réforme de l’UPH, qui réorganise notamment la garde ambulancière, les ambulanciers sont reconnus comme des professionnels de santé, des urgences et de la prise en soin et non plus seulement comme des transporteurs spécialisés.

Pourtant, les professionnels du secteur de l'ambulance en sont bien conscients : leur profession n'attire pas suffisamment de jeunes et de nombreux postes, en outremer comme dans l'Hexagone, ne sont pas pourvus. 
Pourtant, ceux qui ont choisi de l'exercer  sont ceux qui en parlent le mieux.

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Des arguments qui ont particulièrement intéressée Lolla Jules. C'est ce qui a motivé son choix. Elle a décidé de devenir ambulancière.

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En France, les ambulanciers réalisent plus de 33 % de l’activité d’urgence pré-hospitalière et prennent en charge 5 millions de patients par an pour un nombre total de 40 millions d’appels aux centres 15, dont 25 millions ne nécessitent pas de transport mais une simple réorientation.

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Et l'avenir s'annonce déjà puisqu'on sait que, la France comptera, en 2050, 4 millions de seniors supplémentaires, largement en perte d’autonomie - associé à l'augmentation des affections longue durée, accroît les demandes de prise en charge.

Pour la profession, il est donc urgent de prendre les choses à bras le corps pour :

  • Accueillir les jeunes dans la profession dès l’âge de 18 ans (contre 21 ans actuellement) en leur proposant une vraie carrière dans la santé et en intégrant le permis de conduire dans la formation,
  • Devenir la porte d’entrée aux professions de santé comme celles d’aide-soignant, d’infirmier ou d’urgentiste au SMUR grâce à des passerelles entre les formations sanitaires et favoriser également la reconversion professionnelle,
  • Créer un bac professionnel Ambulanciers afin de former massivement les ambulanciers dont notre pays a besoin pour prendre soin des Français en situation d’urgence, de maladie ou de dépendance
  • Mettre en place la valorisation des acquis de l'expérience (VAE) pour permettre de résoudre le manque de diplômés d'État ambulancier.
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Les ambulanciers le constatent : leur profession se féminise. Désormais, 40% de ceux qui l'exercent sont des femmes. Et les enjeux qui l'attendent la poussent à se moderniser. Un avenir qu'ils définissent eux-mêmes ainsi : 

toujours être au plus près des patients en proposant notamment la télémédecine embarquée (valise embarquée – tablettes numérique) comme une des solutions 2.0 aux déserts médicaux.

Chambre Nationale des Services d'Ambulance