Les besoins en sangs rares seront comblés grâce à des donneurs de toutes les origines

Jusqu’au 21 novembre prochain, l’Etablissement français du sang (EFS) lance une campagne à la recherche des "sangs rares", à savoir des sangs issus de la diversité, qui s'avèrent hautement compatibles avec les besoins de certains patients.

La pénurie de sang est malheureusement chronique, en Guadeloupe. Pour atteindre l’autosuffisance, il faudrait 12000 dons par an, soit 1000 par mois et 40 par jour.
Or, en 2020, l’Etablissement français du sang Guadeloupe/Guyane (EFS) a collecté 7981 dons, pour les besoins de plus de 4000 patients soignés dans les deux territoires qui dépendent de cette infrastructure.

La Guadeloupe compte pourtant 254.000 personnes en âge de donner.

C’est dans ce contexte qu’est organisée, en Guadeloupe, une Semaine de sensibilisation aux sangs rares, depuis le 15 et jusqu'au 21 novembre. L’EFS fait appel aux donneurs de sang de toutes origines. Les donneurs d’origines africaine et antillaise, plus susceptibles d’avoir un sang rare dans le territoire, sont particulièrement concernés. En effet, pour soigner efficacement l’ensemble des maladies, en leur fournissant des produits sanguins les plus proches possibles de leurs caractéristiques sanguines, il est indispensable que la diversité des donneurs reflète celle des patients.

 

A la recherche de sangs rares

Cette campagne vise à affiner les besoins.
Le fait est que le sang des Afro-descendants, des Caribéens, tout comme le sang des personnes asiatiques, comporte des caractéristiques qui peuvent sauver les vies des personnes issues des mêmes groupes.

Si le sang, c’est le sang, il existe cependant des pathologies qui requièrent un sang spécifique.
Certains groupes sanguins sont si rares, que la demande n’est pas couverte ; ce sont autant de personnes qui risquent leur vie.

Selon l’EFS, une incompatibilité de sang peut entrainer des destructions de globules rouges, ou encore un rejet de transfusion. Aussi, disposer d’une grande variété de produits sanguins doit permettre de collecter des poches, pour tous types de patients demandeurs.

La nécessité d'une compatibilité donneur/patient

Cette semaine, la campagne de collecte de sangs rares concerne les donneurs de groupes sanguins peu fréquents, mais aussi de tout autre donneur originaire du continent africain, de l’Océan Indien, ou encore de la Caraïbe. Elle est une assurance, pour la Guadeloupe, de soigner et de sauver des vies, en fonction des besoins réels des patients.    

Le manque de sang, dans nos régions, incite la France à puiser dans ses stocks et à transférer les poches dans les Outre-mer.
Or, certaines pathologies génétiques, comme la drépanocytose, qui touche particulièrement les personnes d’ascendance africaine, nécessitent un sang compatible avec leur héritage génétique. 

Le Docteur Mireille Bordenais, responsable des prélèvements à L’EFS Guadeloupe/Guyane, explique un sang peut s'avérer rare :

Dr Mireille Bordenais : "Un groupe sanguin rare correspond à une répartition d'antigènes présents sur une sur 4000 personnes"

La quête du sang rare est d’une grande utilité, chez nous. En effet, certaines pathologies demandent de grandes quantités de sang, comprenant des caractéristiques précises.

Dr Mireille Bordenais : "Les Afro-caribéens ont certaines particularités, concernant la répartition d'antigènes".

 

Donner

Comment donner, pendant cette semaine ?
Notre guide est Nathalie Moulin, chargée de communication à l’EFS Guadeloupe/Guyane :

Nathalie Moulin : "Rejoignez-nous sur nos réseaux sociaux, ou alors télécharger l'application mobile Don de sang"

-> Page Facebook de l'Etablissement français du sang Guadeloupe/Guyane