Les chauffeurs de taxi en marge des retombées des embellies du tourisme

On les aurait crus optimistes et même réjouis de l'oxygène que l'arrivée de nombreux touristes en décembre a fait souffler sur les secteurs professionnels qui en vivent mais le constat est là : cette relance du secteur a laissé les chauffeurs de taxi sur la touche

11 heures ce samedi matin à l'entrée de l'aéroport Pôle Caraïbes. Comme à leur habitude, de nombreux chauffeurs de taxi sont stationnés là. Ils attendent. Parfois des heures, pour pas grand chose.

Ils ont entendu comme tout le monde le bilan des fêtes de fin d'année qui auraient attiré plus de 30 000 touristes en Guadeloupe, venus profiter d'une rigueur moins étouffante de l'application des règles sanitaires pour lutter contre le coronavirus. Mais quant à dire qu'ils ont pu en profiter comme les autres secteurs, on en est loin. 

Habitué à ces longues heures d'attente d'un éventuel client qui tarde toujours à se manifester, ce chauffeur de taxi s'adonne à sa plus régulière occupation : la lecture du journal local. Il observe l'arrivée de clients qui se manifestent enfin pour le collègue qui le précède

Les clients 

Lui il ne sait plus à quel saint se vouer pour faire face à toutes les difficultés qui la situation de crise a provoqué. Et ce ne sont surtout pas les touristes de décembre qui auront été cette manne salutaire tant attendue.Et quel que soit le chauffeur, le discours est toujours le même

Les chauffeurs de taxi

Et pourtant, leur présence régulière devant l'aéroport est une preuve qu'ils y croient encore. Après une année catastrophique pour eux comme pour les autres, et puisque l'on dit que l'embellie de Noël se répètera au carnaval,  ils ne doutent pas qu'il y aura un après qui leur sera vraiment favorable.