Les chercheurs de l'UA mettent au point des formules pour utiliser les sargasses contre le chlordécone

Leurs études ont fait l'objet en février dernier d'une publication internationale. Elle démontre les protocoles chimiques mis en place par eux pour contrer le chlordécone aussi bien dans l'eau que dans la terre et même dans les bases alimentaires des animaux

Au coeur des bâtiments du Campus de Fouillole, dans les laboratoires de l'Université des Antilles, des chercheurs s'activent. Leur matière première n'est rien d'autre que la sargasse. Mais eux, loin de la considérer comme un déchet nuisible dont il faut chercher comment s'en débarasser, ils l'ont considéré comme une ressource, une biomasse qui peut permettre d'obtenir des résultats très encourageants dans la lutte contre la molécule de chlordécone qui a pollué sols et cours d'eau aux Antilles et qui affecte les animaux et les humains.
A la tête de cette équipe de chercheurs, le professeur Sarra Gaspard, spécialiste de la chimie, elle peut déjà afficher les premiers résultats obtenus par ses équipes. Ainsi, la formule mise en évidence peut influer la pollution des eaux générée par la chlordécone.

Sarra Gaspard, professeur d'université en chimie, responsable du projet

Et les chercheurs se sont aussi intéressés au traitement des sols pollués par le chlordécone.

Mais le coeur de cible de l'équipe aura été l'alimentation des animaux. Là aussi, l'utilisation du charbon de sargasse leur a permis d'obtenir des résultats probants.


Les chercheurs de l'Université des Antilles ont mis en évidence bien d'autres potentiels que la ressource sargasses pourrait leur apporter. Ils pourraient même en obtenir des électrodes pour alimenter des batteries. 
Un vaste chantier où l'outil analytique a pu aboutir à tous ces résultats. Une base importante pour toute exploitation industrielle qui pourrait en être la suite logique.

A regarder le reportage de Marie-Lyne Plaisir et Olivier Duflo