C'est l'incompréhension qui règne du côté des coqueleurs de Guadeloupe. Depuis la fin du confinement, le 11 mai dernier, ils n'ont pu reprendre leurs activités, comme les autres départements.
Fermés depuis le 14 mars, les pitts à coqs de Guadeloupe sont toujours à l'arrêt. En raison d'une décision préfectorale qui suspend toutes activités de ce type. Au moins jusqu'au 6 janvier. Une décision que ne comprennent pas les coqueleurs qui crient leur mécontentement.
Une demande de dérogation restée lettre morte
Depuis 9 mois, Georges Nandan ne vient dans son gallodrome que pour soigner et donner à manger à ses gallinacés. Pas de combats, pas de ferveur, pas de paris... Le lieu, mesure préfectorale oblige, est fermé. Pour ce coqueleur de 4e génération, la pilule est amère. Il n'explique pas la réouverture sur dérogation des pitts à coqs en Martinique, Guyane ou Mayotte, alors que ceux de Guadeloupe restent portes closes.
Fin octobre, il a formulé une demande de dérogation, restée sans réponse. Pour le coqueleur, il s'agit là d'un manque d'équité. Car, il'assure, les mesures sanitaires et les gestes barrières peuvent être respectés, dans l'enceinte de son établissement. Au lieu des 300 personnes prévues, il propose de n'en accueillir que 50, et de mettre à leur disposition du gel.
Dernier recours auprès du premier ministre
Pour le Président de l'association des gallodromes des îles de Guadeloupe, en plus de plomber davantage une tradition en perte de vitesse, la décision prise par Alexandre Rochatte a donné un sérieux coup de frein à la petite économie qui s'est développée autour de ces événements.
C'est donc vers Jean Castex qu'il s'est tourné. Georges Nandan espère que le Premier ministre accordera cette fameuse dérogation pour que perdure la tradition.