Jean-Pierre Phoudzia est agriculteur. Installé non loin de Zévalos au Moule, il a subi de plein fouet la tempête et les pluies qui n'ont cessé de tomber après son passage. Tellement de pluie qu'aujourd'hui encore, même par temps ensoleillé, les champs sont encore plein d'eau.
Quant à la récolte, les espoirs qu'il avait mis dans ses courgettes et autres légumes sont entièrement anéantis.
Alors, comme d'autres, Jean-Pierre espère. Il espère que les aides dont on parle tant arriveront jusqu'à lui. Mais il n'a pas entendu le nom de sa commune dans les secteurs reconnus dans l'arrêté de catastrophe naturelle. Sans cela, il ne voit pas comment il pourra se relancer.
Pour autant, les agriculteurs ne sont pas oubliés. Mais la procédure prend plus de temps. Dans un communiqué publié le 4 octobre 2022, les services de l'Etat ont expliqué la procédure pour ce qui concerne les agriculteurs et la manière dont ils pourront avoir accès au fonds de soutien Outre-mer. Il indique que :
Pour réaliser une estimation des dégâts, une mission d’enquête a été constituée par arrêté préfectoral le 22 septembre et des visites terrain ont été organisées. Ces constats, complétés par les retours de la chambre d’agriculture et de l’ensemble des organisations professionnelles, permettront l’établissement d’un rapport validé lors d’une commission d’expertise. A partir de ce rapport, le ministère en charge des outre-mer activera le fond de secours. Les agriculteurs seront alors invités à déposer leur demande d’indemnisation à partir d’un formulaire qui sera mis en ligne sur le site de la DAAF.
Il faudra donc du temps, du temps et de la patience pour y prétendre et en recevoir un avantage qui contribuera à cette relance.
Même si, et les agriculteurs le savent bien, c'est d'abord leur motivation et leur passion pour ce métier qui leur permettront de parvenir à reprendre pleinement leurs activités. Du temps et de la passion.
Contact :
calam.daaf971@agriculture.gouv.fr