Les docteurs Pierre et Corinne Sainte Luce s'offrent les écrits originaux de Victor Schoelcher

Le Journal de Schoelcher entre les mains de son nouveau propriétaire, le Dr. Pierre Sainte Luce
C'est une acquisition exceptionnelle que les deux médecins, passionnés par la défense du patrimoine historique, viennent de faire. Ils sont devenus, lors d'une vente aux enchères, les heureux propriétaires d'un manuscrit original vieux de 153 ans du célèbre abolitionniste. Ils comptent désormais mettre son contenu à la disposition des historiens et des politiques pour éclairer les recherches à partir du regard de Schoelcher sur son époque

On les savait attachés au développement du potentiel de l'organisation sanitaire  ou hôtelier de la Guadeloupe. On connaissait moins leur passion pour le patrimoine. Pourtant, en collectionneurs avertis, Pierre et Corinne Sainte-Luce ont eu tôt fait de savoir que le manuscrit allait être vendu aux enchères.

Le journal de Victor Schoelcher, 1870-1893

Et comme ils en connaissaient la valeur, historique mais aussi personnelle quant au personnage même de Schoelcher, ils ont donc tout mis en oeuvre pour acquérir l'ouvrage. 

©Guadeloupe

Un journal de Victor Schoelcher qu'ils vont devoir protéger pour le conserver mais dont ils mettront le contenu à la disposition des chercheurs. Parce qu'une telle oeuvre peut mieux que tout autre récit, parler en profondeur de son auteur. 

©Guadeloupe

170 feuillets écrits entre 1870 et jusqu'à sa mort en 1893, dans lesquels Schoelcher décrit ses rencontres, ses réflexions, ses engagements et c'est son époque contemporaine que l'on découvre à travers son regard.
Des écrits chargés d’émotions où l’on peut ressentir la fierté de Victor Schœlcher d’avoir participé à la libération des esclaves, comme dans ce passage qui confie :

« Après la Révolution de Février, j’ai servi sous le magnanime gouvernement provisoire que j’admire et que j’honorerai toujours, j’ai contribué à deux de ses plus nobles actes : l’abolition de l’esclavage dans nos colonies et du châtiment corporel qui souillait encore notre Code maritime. ».

Victor Schoelcher

  Des mots forts, qui pourront peut-être, apaiser certaines mémoires…

Une passion commune pour le patrimoine