Olivier Serva, le président de la commission outre mer souhaitait consulter les élus locaux sur ce sujet. Présidents d'EPCI, de collectivités et dirigeants du SIEAEG, étaient conviés à s'exprimer sur la proposition de loi de rénovation de la gouvernance du service public de l'eau.
Les débats ont été particulièrment animés ce matin. Les joutes politiques autour de la gestion de l'eau ont fusé de part et d'autre sur la vision politique, économique et financière des élus. Rappelons que deux schémas sont sur la table : celui des élus locaux qui ont validé, à l'exception de Cap Excellence, les statuts du syndicat ouvert (SMO) de l'eau qui prendra effet le 1er septembre prochain. L'autre proposition est menée par les parlementaires Théophile et Bénin qui souhaitent passer par le parlement pour la nouvelle structure.
Les EPCI et les collectivités Région et Département, ont rappelé de façon tranchée leur préférence pour une solution locale. Ces présidents refusent de voir un travail législatif se substituer à la décision et au pouvoir des élus guadeloupéens. Ary Chalus et Guy Losbar ont même parlé de non respect, voire de mépris de la représentation locale.
Ary Chalus, pdt de la Région Guadeloupe
De son côté Eric Jalton, le président de Cap Excellence estime que le SMO version locale a atteint pou rl'heure ses limites et que la loi sous conditions de débloquer les aspects juridiques, techniques, financiers et de gouvernance, pourrait être la solution.
Eric Jalton, pdt de Cap Excellence
Cette réunion n'aura donc pas véritablement rapproché les points de vues entre les quatre EPCI et Cap Excellence, même si Olivier Serva veut croire en ce possible rapprochement des positions.
Olivier Serva député de la Guadeloupe
En tout cas, tous les observateurs ont bien compris que la question de l'eau sera au centre des prochaines élections départementales et régionales.