Parées de leurs plus belles tenues, elles sont venues honorer le quadrille. Une danse assez singulière dans le registre de la culture guadeloupéenne puisque, d'origine européenne, elle a su avec le temps, trouver ses propres temps et ses propres figures.
Un pan donc du patrimoine guadeloupéen que Patricia Gousset compte bien défendre par sa présence ce dimanche sur la Place de la Victoire et de manière plus régulière, en répondant à de tels rendez-vous des défenseurs des traditions de l'Archipel.
Parce que les valeurs, elle y tient. A 63 ans, Patricia est mère de quatre enfants et grand-mère de huit petits-enfants. Tous ne vivent pas en Guadeloupe mais pour tous, les grands comme les petits, elle est une référence.
Un modèle d'éducation que Patricia tient de ses parents. Bien sûr, elle a voulu en garder l'essentiel. Alors quand elle en parle, c'est l'histoire de sa vie qui défile en quelques mots.
Un modèle pour tous, Patricia n'ira pas jusque-là. Elle sait que chacun voit toujours midi à sa porte et qu'il est toujours plus midi chez soi que chez les autres. Mais son souhait à elle, c'est que les familles guadeloupéennes ne perdent pas ce qu'il y avait d'essentiel dans l'éducation traditionnelle guadeloupéenne. Elle le résumera toujours par ce même mot : le respect.
Peut-être d'ailleurs que le quadrille, qui demande plus que toute autre danse à ce que les ordres du "komandè" soient écoutés, mis en œuvre et respectés, est en soi une véritable école éducative.
Alors, ce jour des grands-mères aux couleurs et au rythme du quadrille sur la Place de la Victoire avait bien plus de valeur à défendre qu'on ne pourrait le croire.