Parler aux Guadeloupéens d'élections et de vote un dimanche où ils s'affairent comme bon leur semble sans forcément se soucier de la politique, cela relève de la gageure. Et il ne faut donc pas s'étonner de les trouver peu motivés pour le scrutin à venir.
C'est que durant ces dernières années, la Guadeloupe semble avoir décidé de concourir dans la catégorie des abstentionnistes pour en remporter la palme. Des 47,5% d'abstention en 2012, elle est passée à 60% en 2017.
Et à bien les écouter, il semblerait même que chaque électeur guadeloupéen a ses propres raisons de se désintéresser des urnes électorales.
Et les déboires des candidats des dernières régionales et départementales sont là pour rappeler qu'aucun scrutin n'ait épargné, pas même les scrutins locaux. Une attitude qui a même poussé certains élus à jeter l'éponge.
Pour les observateurs avertis, c'est une lente et progressive perte de confiance en la capacité des responsables politiques à apporter des solutions durables à la vie des citoyens qui est la première des explications à donner à ces forts taux d'abstention
En attendant, une élection présidentielle se profile à l'horizon. 315 621 électeurs guadeloupéens seront attendus aux urnes et l'enjeu sera de savoir à combien d'inconnues sera cette équation électorale. Le deuxième tour se jouera le 23 avril.