Les Guadeloupéens porteurs de sangs rares se mobilisent à l'occasion de la collecte spécifique

En quête de sang rare
Ils n'avaient jamais donné leur sang avant cette campagne qui les invitait à le faire. Ces nouveaux donneurs ont en effet cette particularité d'avoir l'un des sangs rares répertoriés par la science. Des groupes et des réseaux souvent particuliers à la région Caraïbe et particulièrement recherchés notamment pour le traitement de la drépanocytose, maladie génétique tout aussi fréquente dans cette même région.

La mobilisation des équipes de l’EFS Guadeloupe et de leurs associations partenaires s'est donc révélée payantes au point d'assurer le succès de cette semaine de Sensibilisation aux Sangs Rares. 

Installées pour l'occasion au Centre Commercial de Baie-Mahault elles ont prélevé 378 poches de sang grâce au passage de 511 donneurs dont 163 nouveaux  qui ont donné leur sang pour la 1ère fois

La campagne aura aussi permis de rappeler que, en France, Hexagone et Outre-mer, un groupe sanguin est rare lorsqu’il concerne moins de 4 personnes sur 1 000.

La classification traditionnelle (A,B,O, avec rhésus positif ou négatif) comprend huit groupes, qui correspondent à 98% des besoins en transfusions: A+, A-, B+, B-, AB+, AB-, O+, O-.

Mais cette classification ne suffit pas à refléter la diversité réelle des groupes sanguins. On en recense en fait 380, dont 250 considérés comme rares, répertoriés selon d'autres modes de classement.

On peut donc être porteur d'un sang rare même en étant rangé dans une des huit catégories classiques. Le découvrir nécessite des analyses approfondies portant sur des caractéristiques génétiques fines.

Certains groupes sont extrêmement rares. C'est le cas de ceux appelés Bombay (une personne sur un million en Europe) ou Rhésus nul (une cinquantaine d'individus dans le monde).

Les populations d’ancestralité africaine sont très sensibles à la question des sangs rares. En effet, cette quête de groupes sanguins les plus variés possibles est d’autant plus importante que certaines pathologies, comme la drépanocytose, très présentes notamment aux Antilles, nécessite pour certains patients d’avoir recours à des transfusions régulières de globules rouges (parfois toutes les 3 à 4 semaines).

Une quête de donneurs "compatible"

 Mais la semaine de sensibilisation aux sangs rares visait aussi à faire comprendre aux uns et aux autres la nécessité pour l'EFS de disposer d'un registre de donneurs de sang de toutes les origines. Aux Antilles, où la composition de la population est complexe du fait de son histoire et de son métissage, l’EFS Guadeloupe cherche en permanence à faire venir dans ses collectes de nouveaux donneurs.

Compatibilité des groupes sanguins

Cela parce que, certains seront peut-être porteurs de groupes sanguins rares puisqu'il faut toujours toucher  ou en tout cas sensibiliser des donneurs qui « ressemblent », en termes de caractéristiques sanguines, aux patients en attente d’une transfusion.