Mévente sur le marché local : les melonniers paient des erreurs de communication

Les palettes de melons à la gare routière de Bergevin
Les melonniers une nouvelle fois dans la tourmente. Déjà confrontés à des difficultés à l'export, les producteurs doivent aujourd'hui faire face à des méventes sur le marché local. La faute à plusieurs erreurs de communication.
8h00 ce mardi matin, la gare routière de Bergevin a accueilli une nouvelle vente solidaire de melons. Des "Flamboyants", la qualité prémium, vendus 10 euros le carton. 
La semaine précédente, la première vente avait été un succès inespéré. En moins d’une heure, les 16 palettes avaient été vendues. 
Ce matin, les melonniers avaient donc organisé le drive-in parfait. Des barrières pour canaliser le flux de véhicules, des vigiles pour éviter tout débordement, des zones distinctes pour l’enregistrement, le paiement et la récupération des cartons. Tout avait été prévu, tout sauf l’absence de clients.
En une heure de vente, seule une palette avait été vendue. Jean Marie Gobardhan, producteur "historique" de Caraïbes Melonniers analyse cette absence des consommateurs guadeloupéens au rendez-vous de cette deuxième vente.
En réalité, les melonniers payent au prix fort plusieurs erreurs de communication : la première, c’est de ne pas avoir suffisamment expliqué la valeur et la qualité du produit "bradé" à 10 euros.
Même le côté solidaire de la première vente a été occultée. Jean-Marie Gobardhan reconnait un manque d'explications. 
A cela est venu s’ajouter cette photo très largement reprise par les réseaux sociaux. Une vente promotionnelle, où le même carton de melons est bradé à 4.50 euros. Une vente organisée la semaine dernière à l’hypermarché Carrefour Milenis aux Abymes. 
L'image qui a circulé sur les réseaux sociaux
Une image devenue virale. Sur certains posts, elle était même identifiée comme ayant été prise dans un supermarché de métropole. Mais c'est bien de Milénis qu'il s'agit. Un brouillage d'image que regrette Jean-Marie Gobardhan.
Nous avons contacté ce matin la direction du groupe SAFO, propriétaire de Milenis. Malheureusement, notre demande d’interview est restée sans réponse. A Bergevin, la vente, elle, s’est poursuivie tout au long de la matinée. Mais seules 7 des 16 palettes de melons ont trouvé preneur.