Les patients appelés à limiter leur consommation de paracétamol

L'ANSM demande aux consommateurs de limiter leur consommation de médicaments à base de paracétamol, alors que la pénurie menace.
Le gouvernement renforce les restrictions relatives à l’achat de paracétamol. La limitation est maintenant étendue aux ordonnances et à la posologie. Ce, à cause de tensions dans la production et d’abus.

Limitez votre consommation de Doliprane, de Dafalgan et d’Efferalgan, pour éviter toute pénurie. Tel est le message qui émane de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), du collège de médecine générale et des syndicats de pharmaciens, qui lancent une alerte. Ils signalent une hausse de consommation de ces antalgiques et des tensions sur les chaînes de production.

Dans ce contexte, ils ont décidé de restreindre la consommation des médicaments, à base de paracétamol.

Menace de pénurie de paracétamol

Depuis juillet dernier, il faut une prescription de son médecin traitant pour pouvoir acheter plus de deux boites de ces antalgiques. Les praticiens quant à eux sont appelés à ne les prescrire qu’aux patients qui en ont immédiatement besoin. L’ANSM leur demande aussi d’en limiter la posologie, soit trois comprimés par jour au maximum, au lieu de quatre.

Pas de panique : si vous avez une ordonnance, le pharmacien suivra bien entendu la prescription.

Concernant les enfants, la situation se complique ; certaines officines de l’Hexagone ne disposeraient plus de stock de Doliprane à dose pédiatrique.

Des épidémies successives responsables de la consommation accrue

La pénurie qui point est due aux nombreux épisodes infectieux qui se sont succédés, ces derniers mois, voire ces dernières années. Les épidémies de rhumes, grippes, angines... expliquent la forte hausse de consommation de paracétamol.
La Covid-19, dont la circulation repart actuellement à la hausse outre-Atlantique, s’est ajoutée. Or, les médicaments à base de paracétamol sont souvent, face à ce virus, les seuls prescrits.

Par ailleurs, la chaine de production est en partie délocalisée en Asie. Le paracétamol n’est pas fabriqué en France ; le pays n’a donc pas la main.

Et il y a des tensions sur l’aluminium, utilisé pour l’emballage des comprimés.

De nombreux utilisateurs ont pour habitude d’acheter ces médicaments, pour en avoir sous la main en cas de sensation de douleurs et/ou de fièvre. Mais, souvent, les produits ont le temps d’arriver à péremption, avant d’avoir été consommé.
Un réflexe qu’il va falloir perdre, afin de suivre la prescription de l’ANSM.