Selon une étude de l’ORSAG, l’observatoire régional de la santé, en 2023 21% des lycéens, soit plus de 2 élèves sur 10, ont déjà expérimenté le tabac. Des statistiques qui ont fait partie des données analysées par les acteurs en addictologie qui agissent en Guadeloupe l’Archipel.
Des ateliers et des échanges qui n'ont pas manqué d'évoquer la cigarette électronique à usage unique, véritable porte d’entrée vers le tabagisme et les addictions dès le plus jeune âge.
La puff fait un carton chez les adolescents alors même qu'elle est décriée par les médecins et les associations de lutte contre le tabac.
Le 3 septembre dernier, Elisabeth Borne a annoncé, dimanche 3 septembre, vouloir interdire ces cigarettes électroniques jetables. La Première Ministre a indiqué que le gouvernement "présentera prochainement un nouveau plan national de lutte contre le tabagisme" qui inclura cette mesure.
Les "puffs", un danger pour la santé ?
Selon un rapport du Comité national contre le tabagisme (PDF) portant sur la période 2020-2022. La grande majorité des marques de "puff" contiennent "jusqu'à 20 mg/ml de sels de nicotine". Certaines, produites hors de l'Union européenne, "peuvent contenir jusqu'à 50 mg/ml". Et les analyses effectuées par un collectif de médecins leur permettent de souligner que Ces sels de nicotine sont loin d'être neutres pour la santé parce que"l'utilisation de la puff, qui contient des sels de nicotine, augmente les risques de développer une inflammation des voies respiratoires".
Ils précisent d'ailleurs que la concentration de nicotine dans ces cigarettes électroniques jetables "est suffisamment élevée pour créer une forte dépendance et peut constituer une porte d'entrée vers le tabagisme". En plus des dangers immédiats sur la santé, les "puffs" jetables, faites de plastique et contenant une batterie au lithium non recyclable, contribuent également aux problèmes de pollution et de réchauffement climatique.
Autant de raisons pour le Dr. Nicolas Prisse, président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives de venir sur place en Guadeloupe pour mesurer l'impact de toutes ces pratiques addictives mais aussi, la manière dont elles sont contrées à tous les niveaux.
Voir ou revoir :
La "puff" s'affiche notamment sur les réseaux sociaux fréquentés par les adolescents. Des vidéos en faisant la promotion cumulent des centaines de milliers de vues.
Les tabacologues y voient la preuve d'un marketing tourné vers un jeune public. "Clairement, les fabricants de puffs ciblent les jeunes", dénonçait en octobre 2022 sur france info Yves Martinet, président du Comité national contre le tabagisme.