Et c'est précisément pour répondre à ce recadrage du procureur que la section Guadeloupe de Avenir Secours, le syndicat national de l'encadrement des services d'incendie et de secours, lui a adressé le 23 mai dernier un courrier intitulé : "Mécontentement des sapeurs-pompiers suite à votre déclaration dans la presse"
En premier lieu, les sapeurs-pompiers tiennent à souligner leur émotion durant leur intervention sur cet accident, mais aussi la compassion et le dévouement dont ils font preuve lors de chacune de leurs interventions, à l'égard des victimes et de leur famille. Cela probablement parce que le procureur avait souligné le désarroi de la famille de cette victime du fait de ce qui avait été dit et son intervention pour l'accompagner.
Les pompiers évoquent ensuite un point important dans cette affaire : ils n'étaient pas seuls sur les lieux et de fait, les hypothèses mentionnées par eux étaient celles de tous ceux présents au moment de cette intervention, et particulièrement les enqêteurs, alors même qu'ils sont le seul service à avoir été épinglé par le procureur de la République de Basse-Terre. Ils rappellent donc les éléments suivants :
- " Tous les services ont collaboré, en étroite coordination, pour porter secours tout en étant stupéfaits par le caractère particulier de la situation.
- Ce ne sont pas "les pompiers" qui ont établi une scène de crime
- Ce ne sont pas "les pompiers qui ont passé la RN1 au crible, cherchant minutieusement des douilles et voulant même fouiller les maisons avoisinantes
- Ce ne sont pas les pompiers qui ont ouvert une enquête en flagrance pour homicide
- Ce ne sont pas les pompiers qui ont fat les gros titres dans la presse, faisant état de "mère de famille abattue", "lieux du crime", tireur, etc..."
Et le Bureau syndical de Avenirs Decours de fustiger le doigt pointé sur eux par celui qui dit avoir du respect pour leurs actions.
Il conclue en s'estimant une nouvelle fois "injustement mis à l'index, salis à l'issue d'un évènement tragique et doulureux qui appelle à la tempérance, à l'empathie et à la solidarité"
Précisons d'ailleurs que depuis cette affaire, invités par le procureur de la République de Basse-Terre et par certains médias à revoir leur manière de communiquer, les Sapeurs-Pompiers du SDIS qui, depuis l'arrivée de leur actuel directeur, avaient mis en place des groupes whatsapp pour informer les médias en temps et en heure de toutes les interventions faites par eux, ont mis un terme à cette communication systématique. Obligeant de fait ceux qui les critiquent à en revenir aux méthodes traditionnelles de quête d'informations.
Sur cette affaire voir : Un airbag défectueux probable cause de la mort de la conductrice de Blanchet Gourbeyre