Effets inflammatoires, respiratoires, neurologiques ou encore cardiovasculaires. L’étude clinique menée par les chercheurs du Centre Hospitalier Universitaire de la Martinique (CHUM) sous la direction du toxicologue le Dr Dabor Resière, confirme un certain nombre de craintes formulées depuis une décennie.
Les chercheurs ont constaté une persistance des symptômes et ont confirmé que les femmes enceintes exposées aux émanations de dioxyde de soufre ont un risque de prééclampsie, une pathologie de la grossesse associée à une hypertension artérielle et la présence de protéine dans les urines bien plus précoce.
Le docteur Resière a également rappelé que les personnes exposées sont plus sujettes à de sérieux épisodes d'apnée du sommeil et des épisodes de fatigue dus à l'inhibition de l'oxygène au niveau respiratoire."
Enfin parmi les conséquences observées et documentés un risque de troubles anxieux qui semble affecter 5 à 10% des personnes étudiées. En conclusion et en attendant de nouveaux résultats le docteur Resière a précisé que cette étude clinique se fondait également sur les données transmises par des capteurs pour mesurer la qualité de l'air.
Des mesures qui révèlent selon les scientifiques des concentrations en sulfure d'hydrogène "qui ne font qu'augmenter" dans certaines localités du territoire. De quoi étayer le principe de précaution et l’évacuation systématique des personnes fragiles lors de pic de pollution, rappelle-t-il, tout en déplorant la faible application de ces recommandations pourtant édictées par les autorités sanitaires.
Concernant les risques d’échouement sur les côtes guadeloupéennes pour les prochains jours, le dernier bulletin de prévision (04-03) estime que le risque est moyen pour les côtes nord et Sud Grande Terre, pour la cote au vent de la Basse Terre et les îles du sud.