Une marée dorée : 24 millions de tonnes de sargasses en Atlantique en juin dernier . Un chiffre avancé par les scientifiques de l’Université de Floride du Sud.
Un niveau jamais atteint selon ces chercheurs, 20% plus important que la quantité record jusqu’alors enregistrée, c’était en mai 2018.
2022 se présente comme une année charnière essentiellement parce que les quantités d’algues brunes sont colossales et imposent une réponse des pouvoirs publics. Ainsi, aux Etats Unis, l’administration Biden a été contrainte de déclarer une urgence fédérale à Sainte-Croix le mois dernier. Les sargasses avaient affecté la production d’eau issue d’une usine de dessalement.
Albert Bryan, le gouverneur des Îles Vierges, a bien sollicité l’extension de l’urgence aux trois iles, sans succès. Il tente désormais de lever des fonds locaux privés pour nettoyer ses plages avant la saison.
Aux îles Caïmans, les autorités ont lancé un programme de ramassage mécanique hors de l’eau. Tentative suspendue fin Aout, dépassée par les quantités et l’état de décomposition des algues.
Depuis le début de l’année, plus d’un poisson sur deux débarqués par les pêcheurs Barbadien est un exocet, un poisson volant ... invendable.
Et l’on ne parle pas des conséquences sanitaires liées à l’hydrogène sulfuré et aux concentrations d'arsenic présentes dans les algues.
Notons tout de même que la veille sanitaire assurée sur nos territoires est quasiment une exception dans le grande Région. Les fonds alloués à la recherche sont également importants aux Antilles françaises, au Mexique et aux USA. Effort qu’il convient de maintenir à minima.
Les réponses des pouvoirs publics semblent parfois légères autours dans la Caraïbe et celles prises chez nous sont souvent regardées avec envie.