Levée de la restriction d’usage de l’eau, à Sainte-Anne, Saint-François et à la Désirade

La ressource distribuée via le réseau d’eau potable, dans les communes de Saint-François, Sainte-Anne et La Désirade, est à nouveau sans risque, selon le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, qui a informé les maires concernés et le président du Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe (SMGEAG) par courrier, ce lundi 12 juin 2023. L’interdiction de consommation, qui concernait en particulier les personnes sensibles (les enfants de moins de 10 ans et les dialysés), a été levée en mi-journée.

Conformément aux articles R.1321-26 à 30 du Code de la Santé Publique et de l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine l’interdiction de consommation pour les personnes sensibles peut être levée. La présence d’aluminium traduit une anomalie de traitement mais n’a pas d’impact sanitaire à ce niveau. Aussi, je vous invite à lever l’arrêté municipal portant restrictions d’usage de l’eau destinée à la consommation humaine, de communiquer à la population cette mesure.

Courrier du directeur général de l’ARS

Des taux alarmants d’aluminium dans l’eau

Cette interdiction avait été communiquée à la population le 7 juin dernier. Elle était justifiée par la détection d’une contamination à l’aluminium de l’eau.

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Les nouveaux contrôles sanitaires effectués au niveau de l’unité de distribution d’eau potable de Deshauteurs, à Sainte-Anne, sont donc rassurants. Les taux d’aluminium sont, pour le moins, en deçà des limites autorisées.

Les sels d’aluminiums sont utilisés dans le traitement de l’eau potable, afin d’éliminer les substances troubles, certains micro-organismes et les matières organiques.

Mais une fois de plus, force est de constater que l’usine de Deshauteurs souffre de défaillances récurrentes de son système de filtration ; ce, malgré une rénovation complète, en 2016, qui avait coûté plus de 3 millions d’euros. Le précédent cas remonte à septembre 2022.

Le SMGEAG indique avoir notifié, la semaine dernière, les appels d’offres pour des travaux de rénovation en urgence, pour un montant de plus d’un million d’euros.

Perturbations au sein des services de restauration scolaire

Avant de savoir que l’eau était à nouveau consommable, c’est le principe de précaution qui a primé, au sein des communes concernées par la pollution. La municipalité de Sainte-Anne a choisi de ne pas assurer le service de restauration scolaire et invité les parents à fournir des repas froids à leurs enfants.

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Celles de Saint-François et de La Désirade ont décidé de confectionner les repas, à partir de l'eau en bouteille.
Par exemple, à Saint-François, pour les 1200 repas servis, près de 600 litres d’eau sont nécessaires. Ainsi, deux palettes de bouteilles ont été utilisées, ce lundi, y compris pour la désinfection du matériel de la cuisine centrale.