Deux semaines à peine après son redécollage, la Liat réduit déjà la voilure. Le fait est que la compagnie aérienne était en grande difficulté, avant la crise sanitaire.
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Une année en dents de scie
La reprise est finalement timide, pour les vols de la Liat. Mais est-ce si étonnant ?Souvenez-vous : liquidée en milieu d’année 2020, la compagnie aérienne avait été placée sous administration, en juillet dernier, pour finalement redémarrer en ce début de mois de décembre... tant bien que mal.
Déjà deux destinations de moins
Alors que le Ministre des affaires étrangères se félicitait, il y a quelques jours, de la reprise des activités de la Liat, présentée comme un succès régional, les ambitions de la compagnie aérienne sont déjà revues à la baisse. Deux destinations ne figurent déjà plus sur son plan de vols, deux semaines après ce retour aux affaires.Ainsi, des six liaisons initialement prévue, au départ d’Antigua, il n’en reste plus que quatre : la Dominique, Grenade, Sainte Lucie et Saint Kitts.
Barbade et Saint-Vincent ont, en effet, très vite suspendu les opérations, arguant que la Liat n’avait pas obtenu les permis nécessaires, pour ces vols.
En attendant la finalisation de nouveaux arrangements, la compagnie s’est, donc, exécutée.
Quelles suites ?
Dans un communiqué, daté de fin novembre 2020, bien avant les dernières déconvenues enregistrées, la direction de la Liat expliquait également qu’elle annoncerait, en décembre (ce mois-ci, donc), l’ajout de destinations.Mais les finances de la compagnie vont-elles permettre ce développement ?
Pour rappel, bien avant la crise de la Covid-19, la Liat était déjà en difficulté. Elle avait achevé l’année 2019 dans le rouge, avec une perte de près de 4,5 millions de dollars. Elle prévoyait alors qu’il lui faudrait près de 5,5 millions, pour redresser la barre et tenter de se maintenir à flot.
Seule véritable bonne nouvelle, en ces temps contraints : la décision du gouvernement de Saint Kitts et Nevis d’effacer sa dette.