Cinq personnes enlevées le 23 février dernier dans la capitale haïtienne Port-au-Prince, dont quatre religieux, ont été libérées, a annoncé hier (dimanche 10 mars 2024) leur congrégation catholique :
La Congrégation des Frères du Sacré-Coeur (...) est soulagée par la libération de quatre de ses membres et une collaboratrice retenus en otage depuis le 23 février dernier (...). La lutte n'est pas terminée, car les frères Pierre Isaac Valméus et Adam Montclaison sont encore privés de leur liberté.
Communiqué de la Congrégation des Frères du Sacré-Coeur
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De tels actes sont devenus monnaie courante : les six religieux font partie des nombreuses personnes kidnappées par les gangs armés, en Haïti ; les malfaiteurs réclament des rançons aux proches de leurs victimes, pour renflouer leurs caisses. Dans ce cas aussi, une demande d’argent a été formulée par les ravisseurs, avait appris l'AFP d'une source proche de la congrégation.
Les gangs, qui contrôlent la majeure partie de la capitale ainsi que les routes menant au reste du territoire, s'en prennent, depuis plusieurs jours, à des sites stratégiques du pays, en l'absence du Premier ministre Ariel Henry, dont elles réclament la démission, tout comme une partie de la population.
Dimanche, le pape François a dit suivre "avec préoccupation et douleur la grave crise qui affecte Haïti et les épisodes violents de ces derniers jours". Le souverain pontife, âgé de 87 ans, appelé toutes les parties à œuvrer en faveur de la paix et de la réconciliation.
Dans un communiqué, Monseigneur Philippe Guiougou, évêque de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre, a lui aussi eu une pensée pour le peuple haïtien. Il lui a dressé un message de courage et de solidarité.