Les "Macron Leaks" mentionnent la situation politique aux Antilles Guyane

Aujourd’hui ce sont les 100 jours d’Emmanuel Macron à l’Elysée. Le président de la République est en vacances, mais il doit faire face à une côte de popularité en chute.
Les annonces d’austérités de ce début de quinquennat pèsent dans ces mauvais sondages. Et l’exploitation des "Macron Leaks" ne va peut-être pas arranger les choses.

Les Antilles Guyane également dans les "Macron Leaks"

Trois mois après le piratage et leur publication sur Internet, les quelque 71 848 documents issus de mails de l'équipe de campagne de Macron refont parler d'eux. Ils sont, depuis quelques jours, répertoriés sur le site de Julian Assange, Wikileaks, dans leur intégralité, avec un moteur de recherche.
Plus de 15 gigaoctets, rendus public 2 jours avant le second tour de l'élection présidentielle. Et il y a des perles... Emmanuel Macron a été sensibilisé à la politique en Outre-mer. Une note détaille la situation politique, notamment des Antilles et de la Guyane.

Les ultramarins ultra sensibles

5 Pages envoyées par Stéphane Séjourné, le conseille tout-terrain d'Emmanuel Macron, pour préparer la visite du candidat aux Antilles, en décembre 2016. 
Première précision, les ultramarins, sont aussi ultra sensibles prévient Stéphane Séjourné. Premier exemple en Martinique, où il faudra "ménager les susceptibiltés des deux camps", c'est-à-dire, celui d'Alfred Marie-Jeanne et celui de Serge Letchimy.
En Guyane, il faut surveiller Rodolphe Alexandre, l'"homme fort qui place ses fidèles à tous les postes stratégiques, jusqu'à la direction de l'aéroport", souligne le mail. 

Outre ces recommandations, des conseils plus généraux : les sujets de préoccupations des ultramarins sont l'emploi, l'insécurité ou encore l'égalité réelle et leurs tendances de vote, un vote utile, plus que partisan, ainsi qu'un faible score du FN.
Des pronostics démentis cette année. En Guyane, Marine Le Pen a obtienu plus de 20% des voix, dès le 1er tour. 

La République en marche contre-attaque

Dans un communiqué, l'équipe de La République En Marche en "appelle à la vigilance sur la nature de ces publications".
Le parti du président Emmanuel Macron annonce son intention d'informer "le procureur de la République de cette nouvelle publication dans le cadre de la plainte déjà déposée et en cours d'examen pour accès frauduleux, extraction frauduleuse de données, atteinte au secret des correspondances et usurpation d'identité".