Marie-Galante : préfet et élus au chevet de la filière canne-sucre

C'est un soulagement pour les professionnels du secteur. L'inquiétude montait depuis plusieurs semaines à Marie-Galante. Un collectif a d'ailleurs été créé pour préserver l'activité de l'usine. Ce sont ses membres qui avaient réclamé cette réunion d'urgence. 

L'avenir de l'usine sucrière de Grande Anse à Marie-Galante était à l'ordre du jour d'une table ronde entre le préfet, les présidents des deux collectivités majeures et les acteurs de la filière.

Un pas de plus vers une centrale

Tous étaient réunis pour tenter de trouver des solutions pour pérenniser l'usine. Après plusieurs heures de séance de travail, tous se sont mis d'accord pour défendre auprès du gouvernement, la mise en œuvre de la convention signée en 2018, relative à la création d'une centrale électrique de 6,5 méga watts couplée à l'usine. Une convention que défendra le préfet, Alexandre Rochatte, ce vendredi lors d'une réunion interministérielle. Au sortir de la rencontre, Maryse Etzol, présidente de la Communauté de communes de Marie-Galante.

 

Des ouvriers dans l'attente depuis 14 ans

Une prise de position et une signature de convention qui étaient attendues depuis plusieurs semaines déjà, sur la Grande galette. Les professionnels de la filière naviguaient entre rumeurs et incertitudes. Sans date de début de campagne arrêtée, l’avenir de l'usine de Grande Anse semblait incertain. D’aucuns laissaient même entendre qu’elle pourrait cesser son activité.

Car en effet, le collectif qui défend les intérêts de l'unité sucrière clame depuis plus de 14 ans, les problèmes énergétiques rencontrés. Malgré toutes les discussions, le projet n'avait jamais vu le jour.
D'autant plus que les ouvriers ne souhaitaient pas que l'usine soit rénovée avec une chaudière, expliquait Viviane Piquer, porte-parole du collectif, mais attendaient plutôt une centrale distincte, comme à Gardel, au Moule. 

©guadeloupe

Désormais, tous attendent que l'usine tourne enfin... Il ne faut plus perdre de temps. Selon Guy-Henri Vingataramin, représentant de l'intersyndicale des planteurs, le climat est propice pour la coupe de la canne. Les professionnels espèrent que la récolte sera bientôt lancée, mais surtout, que le projet de centrale sera mis en œuvre le plus rapidement possible.