C’est ce que les connaisseurs attendent des bonnes tables de Marie-Galante : le "bébélé". Dès qu’on le voit dans l’assiette et qu’on le hume, il met en appétit ! Ce savant mélange de dombrés, de légume du pays, de racines, de tripes, de pois, d’épices et de condiments divers et variés est l’emblème culinaire de l’île.
Mais, au-delà de sa richesse gustative, il est un condensé du savoir-faire local et d’histoire. Il semblerait que ce terme "bébélé" provienne du Kinkongo, une langue de la région des Congos et de l'Angola, en terre africaine.
Cette tradition a donc traversé l’océan et le temps, afin qu’aujourd’hui quelques mains expertes cuisinent ce plat.
Mais, même après des années de pratique, la qualité de l’assiette n’est jamais tout à fait acquise. La restauratrice Fabrina, concentrée sur sa tâche, est chaque fois soucieuse du résultat final :
J’imagine, je réfléchis. Je me demande comment ça doit sortir. Quel goût ça aura ? Si je loupe aujourd’hui, le lendemain, je réfléchis pour savoir pourquoi...
Fabrina Lancelot, restauratrice à Marie-Galante
Ce plat a été fêté, la semaine dernière, à l’occasion du jour férié du 11 novembre, par l’office du tourisme de Marie-Galante.
Lise Dolmare, la chanceuse, est donc passée à table, à cette occasion.
REPORTAGE/
Images et commentaire : Lise Dolmare
Montage : Jean-Luc Elisée
Mixage : Justin Mirval