Des voyageurs présents dans cette gare maritime, sans trop savoir pourquoi, sans trop savoir ce qu'ils attendent en effet.
Ils avaient presque tous pris leurs ticket auprès dès compagnies maritimes afin de se rendre à Marie-Galante ce week-end.
L'île, privée de son traditionnel Festival Terre de Blues en raison des difficultés d'organisation inhérentes à la situation sanitaire, comptait bien malgré tout se rendre attractive pour ce week-end de la Pentecôte.
Avec l'aide de l'Office du Tourisme, les organisateurs ont misé sur un Festi Beach Mizik qui, sans être de l'envergure de Terre de Blues, offrirait un bel instant aux visiteurs.
Mais personne n'avait compté avec la colère des marins-pêcheurs. Eux, c'est le prix des carburants qui les préoccupe et tout le reste ne fait pas partie de leurs premières préoccupations.
Au grand dam des compagnies maritimes.
Alors ce vendredi matin, dans cette gare maritime de Pointe-à-Pître où se mêlent les Marie-Galantais qui voulaient rentrer chez eux, les aspirants festivaliers venus de partout, les voyageurs potentiels vers la Dominique ou la Martinique, personne n'avait vraiment envie d'être en colère.
Tout au plus, chacun voulait espérer qu'une solution serait vite trouver et qui sait, qu'il pourrait prendre un bateau en mi-journée pour que rien ne soit perdu.
Mais cela suppose que les pêcheurs soient satisfaits de leurs négociations, que les compagnies maritimes soient prêtes à organiser de nouvelles rotations sans obligés les infortunés voyageurs du petit-matin à acheter de nouveaux billets...
Et l'on ne parle même pas de ceux qui, au même moment, subissent la situation côté marie-galantais : les loueurs de voitures, les hôteliers ou propriétaires de gites ou de location saisonnières, les restaurateurs, les artisans et mêmes les parents de voyageurs...
Autant dire que le mouvement des pêcheurs pèsera lourd dans la balance des intérêts de Marie-Galante.