Marie-Galante : "On est là à regarder la mort de la campagne sucrière", déplore une exploitante

Fabien Abisur, président de la CUMA "Le Progrès", regarde ces engins neufs jamais rentabilisés
Alors qu’une date a été arrêtée pour l’ouverture de la campagne sucrière, à Marie-Galante (le 12 avril 2023), de nombreux planteurs ne croient pas au succès de cette période cruciale pour la profession. L’état d’esprit est morose, sur place.

Un rassemblement a eu lieu, dans la matinée de ce mercredi 5 avril 2023, devant la sucrerie de Grande-Anse, à Marie-Galante.
Hier après-midi, les acteurs de la filière ont acté une date d’ouverture de la campagne sucrière 2023, pour la "Grande Galette" : elle est prévue le 12 avril prochain.
Mais dans le rang des planteurs de l’île, beaucoup font grise mine et des voix s'élèvent contre la Convention Canne 2023-2028 signée le samedi 1er avril dernier, en Guadeloupe. Pour ceux-là, comme pour les professionnels qui militent pour une renégociation, devant l’usine Gardel du moule, depuis hier, cet accord ne serait pas une véritable avancée pour les producteurs.

Ces derniers partent de loin, alors qu’ils tirent déjà la langue depuis des mois, voire des années. Au fil des dernières saisons, leurs investissements n’ont pas pu être rentabilisés et les subventions n’ont pas pu être perçues. Ils n’ont pas de trésorerie pour œuvrer.

Lise Dolmare a rencontré, à Marie-Galante, une exploitante agricole mécontente et le président de la CUMA "Le Progrès" qui a dépensé plus d’un millions d’euros pour des engins agricoles, en 2020, soit un an avant la grave panne de l’usine de Grand-Bourg, qui a valu à la filière une année presque blanche. Aujourd’hui, ces équipements, faute de moyens pour leur entretien, sont tels des épaves dans un cimetière à ciel ouvert.

A (re)voir le reportage de notre correspondante sur place :

Marie-Galante : les planteurs de canne remontés ©Lise Dolmare - Guadeloupe La 1ère