Métamorphoses, une ode aux femmes de l’île papillon, dans toute leur diversité

La rue Peynier, métamorphosée

Une rue de Pointe-à-Pître tranformée ce dimanche en studio de cinéma. Transformée, ou plutôt, métamorphosée puisque c'est le mot clef du film que la réalisatrice Nina Vilus y tourne. Une métamorphose qui, devant ses caméras, entrainent beaucoup d'autres

Son histoire, Nina Vilus l'a depuis longtemps dans la tête. Elle est le fruit de plusieurs idées, plusieurs sources d'inspiration, plusieurs réalités. Et pour la jeune réalisatrice, il fallait faire converger tout cela dans un même projet, un film où elle pourra tout dire dans les images méticuleusement choisies, les acteurs et les rôles, et au milieu de tout cela, la danse, comme un fil conducteur, un canal d'expression qui fait comprendre ce que les mots ne savent pas dire, ne peuvent pas dire, pour exprimer les véritables identités des uns et des autres.

L’identité. Cette notion omniprésente à travers mes personnages, les lieux, la musique, la danse, les corps et le mouvement. Les reflets du patrimoine matériel et immatériel de la Guadeloupe d’aujourd’hui.

Nina Vilus, réalisatrice.

Dans cette rue Peynier de Pointe-à-Pître, Nina à l'oeil à tout. Chacun a le synopsis et le conducteur du film en main mais, elle, s'est en elle qu'il est écrit. Pour que la réalisation ressemble à l'idée qu'elle s'en faisait, c'est à elle qu'il appartiendra de faire varier les virgules pour les adapter aux situations de tournage. 

La ville de Pointe-à-Pître s'est entièrement prêtée au jeu. comme à Sainte Anne ou aux Abymes, autres lieux de tournage, la réalisatrice a eu carte blanche pour que la première métamorphose du film soit celle des lieux où elle souhaite tourner

Reportage d'Eric Stimpfling

Tournage "métamorphoses" de Nina Vilus

Et Métamorphoses sera aussi la conversation entre une jeune femme et son père, lui qui, au delà de la vie, continue d'inspirer celle qui veut traduire dans ses films ce qu'elle a reçu de lui.

Dans Métamorphoses, je m’inspire de mon histoire personnelle avec mon père parti trop tôt.

Un père qui m’a ouvert la voie et m’a laissé un héritage, sa passion pour la musique, le jazz, que je reçois encore aujourd’hui, posthume.

Un père papillon blanc dont l’âme est immortelle comme dans la symbolique chinoise

Nina Vilus, réalisatrice