C’est le 24 février 2021, à son domicile, à Wonche à Baie-Mahault que la dépouille de la jeune femme de 34 ans a été retrouvée gisant dans son sang par son mari. Séverine Rambhojan présentait une plaie au niveau du cou et des blessures défensives. La victime portait encore un casque sur les oreilles, étant en télétravail.
Après avoir étudié minutieusement toutes les pistes pendant 4 mois, les gendarmes de la Section de recherche, aidés d'experts venus de l'Hexagone pour reconstruire la scène de crime, identifient un jeune voisin de 17 ans comme l’auteur des faits, grâce à des empreintes et des traces ADN. Il est arrêté le 9 juin 2021.
Deux ans plus tard, lors du procès à huis clos, à la cour d’Assises des mineurs, à Basse-Terre, le jeune homme doit répondre du chef d'assassinat.
A la barre, il n’explique pas les raisons de son geste. Il évoque tout de même une attirance sexuelle pour sa voisine, ainsi qu’une petite voix dans sa tête l’incitant à passer à l’acte.
Une thèse réfutée par les experts psychiatriques qui avaient estimé que le prévenu n'avait pas tout dit et qu'il manquait "une scène manquante qui pourrait expliquer de manière plus rationnelle son acte".
Au terme d'un procès douloureux pour les proches de Séverine Rambhojan, le verdict est prononcé : 19 années de réclusion criminelle, assortis de 10 ans de suivi socio-judiciaire et obligations de soins.
Une sentence qui apporte un certain soulagement à la famille meurtrie. À l’issue de cet arrêt, rendu le 27 juin dernier, la défense et la partie civile s'estiment satisfaites de cette condamnation.
L’avocat général qui, lui, avait requis 22 ans d’enfermement, a immédiatement interjeté appel.
Le nouveau procès débute ce lundi 11 décembre 2023.